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L'article provient de TVA Sports
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«Une structure vraiment unique»: les particularités du contrat d’Ivan Demidov

Getty Images via AFP
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Photo portrait de Nicolas Cloutier

Nicolas Cloutier

2025-04-08T21:54:25Z
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«Une structure vraiment unique.»

En faisant allusion au contrat d’entrée de trois ans signé par Ivan Demidov mardi, c’est la première phrase que décoche le spécialiste des informations contractuelles Hart Levine, fondateur de la base de données PuckPedia, référence dans la sphère publique.

On note d’abord un boni de 525 000$ si Demidov met la main sur le trophée Conn-Smythe. Comme l’attaquant russe brûle automatiquement la première année de son contrat en débarquant à Montréal et ne peut toucher à des bonis de type A ou B pour 2024-2025, c’est un petit bonbon qui fait gonfler la valeur annuelle de l’entente.

«Ryan Leonard, des Capitals de Washington, a eu un boni de ce genre récemment. On m’a dit qu’il n’était pas le premier à en avoir eu un, mais je ne me rappelle pas avoir vu ça», a noté Levine, illustrant la rareté de la chose.

Un boni est aussi prévu cette année si Demidov dispute cinq matchs de séries, et un deuxième s’il dispute cinq autres matchs. Ces deux bonis totalisent 55 000$.

Hughes s’est encore protégé

La suite devient particulièrement intéressante, puisqu’elle trahit le passé d’agent du directeur général des Canadiens de Montréal, Kent Hughes.

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Demidov a droit aux bonis maximaux dits de type A pour les années 2 et 3 du contrat, mais certaines limites sont imposées pour les bonis de type B.

Pour l’an 2, les bonis de type B plafonnent à 1 million $, tandis que la limite permise est de 2 millions $. Pour l’an 3, Demidov a droit au boni de type B maximal de 2 millions $, mais à une condition.

«La somme des bonis de type B pour l’an 2 et 3 ne peut excéder 2,5 millions $.»

En bon ancien agent, Hughes s’est ainsi protégé contre des bonis trop élevés qui auraient entraîné une pénalité et amputé sa masse salariale. Il faut comprendre que, lorsqu’une équipe dépasse le plafond au terme d’une saison, les bonis de performance de ses jeunes deviennent une pénalité pour la saison suivante.

Ce n’est pas la première fois que Hughes utilise une telle manœuvre pour couvrir ses arrières.

Et de trois

«Ils l’ont fait avec Lane Hutson, Jacob Fowler et maintenant avec Demidov, souligne notre expert, Hart Levine. Les trois joueurs ont une limite sur les bonis qui peuvent être accumulés sur plusieurs années. Les autres équipes le font parfois, mais pas autant que Montréal.»

Dans le cas de Hutson, la somme des bonis de type A pour les deuxième et troisième années ne peut excéder 1,15 million $. Dans le cas de Fowler, les bonis de type A plafonnent à 600 000$ cumulativement pour les trois années du contrat.

Pour revenir à Demidov, son agent, Dan Milstein, a fait du bon travail en obtenant quand même un salaire annuel moyen pouvant s’élever jusqu’à 2,63 millions $ pour son client. Mais le CH et Kent Hughes peuvent se féliciter de leur travail.

«L’agent a bien fait, mais Montréal a réduit les dégâts», a conclu notre expert.

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