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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

Achat local: une saison exceptionnelle pour les fruits et légumes du Québec

L’agriculteur Mathieu Beauregard, dans le champ de tomates de la Ferme chez Mario à Sainte-Madeleine en Montérégie. Ses cultures bénéficient de la chaleur et du soleil du mois de juillet.
L’agriculteur Mathieu Beauregard, dans le champ de tomates de la Ferme chez Mario à Sainte-Madeleine en Montérégie. Ses cultures bénéficient de la chaleur et du soleil du mois de juillet. Photo Pierre-Paul Poulin
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Photo portrait de Marianne Langlois

Marianne Langlois

2025-07-31T23:00:00Z
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Des cultivateurs se réjouissent de la saison estivale exceptionnelle qu’ils vivent grâce à la chaleur qui rend les fruits sucrés et goûteux ainsi que de l’engouement des Québécois pour l’achat local qui perdure.

«C’est une super saison! On a des récoltes au-dessus des moyennes habituelles! Avec le soleil qui est au rendez-vous, ça aide les récoltes et ça pousse les gens à sortir», constate avec enthousiasme Mathieu Beauregard, de la ferme chez Mario située à Sainte-Madeleine, où plusieurs types de légumes et de fruits sont cultivés.

En Montérégie, les framboises, les fraises et le maïs ont bénéficié du soleil de juillet après des mois de mai et de juin particulièrement pluvieux et froids.

Des tomates plus sucrées et particulièrement goûteuses en raison de la chaleur et du soleil bien présents cet été.
Des tomates plus sucrées et particulièrement goûteuses en raison de la chaleur et du soleil bien présents cet été. Photo Pierre-Paul Poulin

«Tout laissait présager qu’on allait avoir une saison tardive pour les petits fruits et le maïs, on ne pensait pas être en mesure de semer à temps, mais pour l’instant tout se passe bien», ajoute le cultivateur qui fait référence au début d’été très pluvieux.

Des fraises juteuses en vente à la ferme Chez Mario de Sainte-Madeleine qui connait une excellente saison, malgré un début d'été froid et pluvieux.
Des fraises juteuses en vente à la ferme Chez Mario de Sainte-Madeleine qui connait une excellente saison, malgré un début d'été froid et pluvieux. Photo Pierre-Paul Poulin

Pour la ferme Wera en Estrie, on vit la meilleure saison des fraises en trois ans, et la clientèle a été particulièrement gourmande.

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Une belle quantité de maïs était disponible au kiosque de Sainte-Madeleine en Montérégie.
Une belle quantité de maïs était disponible au kiosque de Sainte-Madeleine en Montérégie. Photo Pierre-Paul Poulin

«Le printemps nous a vraiment fait peur, il a tellement fait froid qu’on s’inquiétait, mais finalement dame nature a complètement changé de bord, et les gens ont répondu présents», explique Karine Choiniere, propriétaire de la ferme Wera.

Selon l’Association des producteurs maraîchers du Québec (AMPQ), les facteurs météo ont effectivement eu un impact selon l’emplacement de la culture.

«Les récoltes varient beaucoup d’un secteur à l’autre du Québec, le printemps frisquet a causé des retards pour certaines cultures comme le maïs à Neuville ou encore à Saint-Hyacinthe et Drummondville», mentionne Patrice Léger Bourgoin, directeur général de l’AMPQ.

Acheter local

«Les gens veulent vraiment encourager les producteurs d’ici et éviter de consommer tout ce qui provient de l’autre côté de la frontière. Il y a vraiment un désir d’acheter local», ajoute le cultivateur de la Montérégie.

Hugo Bourdelais de la Ferme Bourdelais à Lavaltrie, qui offre des framboises, des camerises, des bleuets et du raisin de table. La ferme connait une saison très prolifique pour ce qui est des petits fruits.
Hugo Bourdelais de la Ferme Bourdelais à Lavaltrie, qui offre des framboises, des camerises, des bleuets et du raisin de table. La ferme connait une saison très prolifique pour ce qui est des petits fruits. Photo tirée de la page Facebook Ferme Bourdelais

Cette année, les cultivateurs du Québec ressentent encore plus l’engouement pour leurs produits en raison de la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis.

«Ça devient une activité vraiment populaire pour plusieurs familles, on me le dit que les plans changent, et aller passer du temps sur des fermes est en hausse», explique Hugo Bourdelais, de la Ferme Bourdelais à Lavaltrie

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Des légumes plus savoureux

Non seulement on les trouve en bonnes quantités, mais en plus les fruits et les légumes sont particulièrement juteux et sucrés cette année.

«Comme il y a eu très peu de pluie en juillet, les framboises ne se sont pas gorgées d’eau et sont vraiment plus concentrées en sucre cette année», observe Hugo Bourdelais de la Ferme Bourdelais.

Des petits fruits de la Ferme Bourdelais à Lavaltrie, qui offre des framboises, des camerises, des bleuets et du raisin de table. La ferme connait une saison très prolifique pour ce qui est des petits fruits.
Des petits fruits de la Ferme Bourdelais à Lavaltrie, qui offre des framboises, des camerises, des bleuets et du raisin de table. La ferme connait une saison très prolifique pour ce qui est des petits fruits. Photo tirée de la page Facebook Ferme Bourdelais

Même s’il y a moins de maïs qu’à l’habitude, les amateurs auront droit à un produit exceptionnel cette année.

«On a un maïs d’excellente qualité cette année, les producteurs nous rapportent qu’il est sucré, juteux et qu’il a de gros grains», conclut Patrice Léger Bourgoin de l’APMQ.

Une saison en dents de scie pour le maïs

Le printemps difficile a eu raison de plusieurs champs de maïs et cause un retard dans certaines cultures de Québec, de Saint-Hyacinthe et de Drummondville.

«Cette fin de semaine, on devrait pouvoir commencer à récolter. Disons qu’il nous manquerait encore deux ou trois journées de chaleur pour vraiment pouvoir entamer la saison», explique Karine Choiniere, propriétaire de la ferme Wera en Estrie.

La mauvaise météo a également eu un impact pour les cultures de Neuville où le célèbre maïs n’est pas aussi abondant qu’à l’habitude.

Une petite quantité de maïs de Neuville récoltée à la Ferme Béland et fille. Le célèbre maïs est cultivé en moins grande quantité cette année à cause des changements météorologiques.
Une petite quantité de maïs de Neuville récoltée à la Ferme Béland et fille. Le célèbre maïs est cultivé en moins grande quantité cette année à cause des changements météorologiques. Photo tirée de la page Facebook Ferme Béland et fille

«On vient de commencer à récolter dimanche, les quantités sont moins importantes qu’à l’habitude, il y a moins de volume, mais on n’a pas de perte, tout se vend», constate Isabelle Béland de la Ferme Béland et fille.

Les maraîchers espèrent que les quantités augmentent au courant du mois d’août.

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