Une saison digne d'Hollywood pour Jakob Pelletier: «Ç'a été tough»


Kevin Dubé
Cherchez un joueur de hockey qui a vécu plus d’adversité que Jakob Pelletier la saison dernière, on va attendre. On vous prévient: vous n’en trouverez pas beaucoup.
Tout a commencé le 9 octobre dernier quand les Flames ont pris la décision de renvoyer Pelletier dans la Ligue américaine de hockey, au terme du camp d’entraînement de l’équipe.
Ce faisant, ils ont donc dû le placer au ballottage, le rendant disponible aux 31 autres formations de la LNH. Mais personne ne s’est manifesté.
Pelletier s’est par la suite joint aux Wranglers de Calgary, où il a bien fait pendant un mois avant de recevoir un coup de fil des Flames qui le rappelaient, finalement, pour jouer avec le grand club, le 2 décembre.
Et il a saisi cette opportunité à deux mains, parvenant à grimper dans l’échiquier des Flames jusqu’à évoluer sur le premier trio de l’équipe avec Jonathan Huberdeau.
Échangé en plein match
Puis, alors qu’il semblait enfin avoir fait sa niche avec l’équipe qui l’a repêché en première ronde en 2019, il s’est retrouvé au cœur d’une scène tirée directement d’Hollywood... ou de Lance et compte!
Le 30 janvier, il apprend après la première période d’un match face aux Ducks d’Anaheim qu’il ne retournera pas sur la patinoire pour le second engagement: il vient d’être échangé aux Flyers de Philadelphie.
Et comme si ce n’était pas assez, il a dû attendre près de trois semaines avant d’obtenir son visa et de pouvoir rejoindre les Flyers, qui l’ont très peu utilisé en fin de saison avant de prendre la décision de ne pas lui soumettre d’offre qualificative.
«Ç’a été tough, a-t-il reconnu. Être échangé, ne pas avoir de visa pendant trois semaines, ne pas trop savoir où tu t’en vas, ç’a été difficile. Après, j’ai commencé avec les Flyers et je n’ai pas beaucoup joué. Ç’a été de bonnes leçons. Qu’ils ne me resignent pas en fin de saison aussi, ç’a été un coup.»
Enfin une bonne nouvelle!
Mais, le 1er juillet, Pelletier a enfin reçu une bonne nouvelle. Le Lightning de Tampa Bay était non seulement intéressé par ses services mais, en plus, lui offrait un contrat de trois ans.
Une entente inespérée dans les circonstances.
«Ça m’amène une stabilité et une sécurité. J’avais beaucoup d’offres d’un an ou de deux ans mais quand ils sont arrivés avec trois ans, je ne me voyais pas dire non.»
À Tampa, il se retrouve non seulement au sein d’une organisation dont la réputation n’est plus à faire, mais surtout qui n’a jamais eu peur de faire confiance aux joueurs de plus petit gabarit, ni aux Québécois.
«Je pense que j’ai de bonnes chances de faire l’équipe mais il faudra que j’arrive prêt. C’est une nouvelle organisation et personne ne me connaît tant que ça. Ce sera à moi de montrer que je peux jouer en haut et c’est ce que j’entends faire en septembre.»
Et, par le fait même, il espère, à nouveau, faire regretter tous ceux qui n’ont pas cru en lui.
«Les motivations s’empilent», avoue-t-il.