Une riposte canadienne «tarif pour tarif» pourrait «coûter pas mal cher», selon le sénateur et économiste Clément Gignac
Agence QMI
Le Canada devra moduler ses tarifs de représailles aux droits de douane annoncés demain par Donald Trump s’il ne veut pas affecter de façon trop importante le portefeuille de ses résidents, selon le sénateur et économiste Clément Gignac.
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En entrevue avec Mario Dumont, il a expliqué qu’il y a une différence importante dans le rapport de force entre les deux pays qui n’est pas négligeable.
«Notre vis-à-vis est pas mal plus gros que nous, a-t-il affirmé. Nous, c’est notre plus gros client, c’est 20% de notre économie, 80% de nos exportations. De son côté, on est, oui, le plus gros client pour 37 des 50 États, mais ce n’est que 2% de leur économie.»
«Le rapport de force n’est pas le même, a-t-il continué. C’est pour ça que je propose que demain, on prenne une grande respiration, qu’on prenne connaissance de ce que sont les tarifs. Est-ce que ça va être un tarif différent en fonction du pays?»
Des tarifs de représailles «tarif pour tarif» pourraient ainsi avoir un impact important sur le PIB par habitant à travers le pays.
«Nous, de notre côté, on doit y penser deux fois pour voir si on fait des représailles [parce que] si on y va tarif pour tarif, selon une étude publiée récemment au Royaume-Uni, le recul du revenu par habitant, au lieu de reculer de 3%, il va reculer de 5% si nous on impose des tarifs aux États-Unis parce que tout va nous coûter plus cher comme canadien, a-t-il dit.
«Ça va nous coûter pas mal cher, a-t-il ajouté. Il faut réfléchir à la stratégie qu’il faut adopter pour ne pas aggraver la situation économique au Canada.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus