Une réunion internationale à Montréal pour les enfants ukrainiens kidnappés

Des représentants de 70 pays sont réunis depuis mercredi à Montréal afin de trouver une stratégie pour rapatrier dans leur pays près de 20 000 enfants ukrainiens qui ont été kidnappés par la Russie depuis le début de la guerre, il y a bientôt trois ans.

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Après l’invasion de l’Ukraine, la Russie a commencé à kidnapper des enfants qui sont amenés de force sur son territoire et dont on change l’identité, a expliqué François Audet, professeur et directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire de l’UQAM.

«On parle de jeunes enfants qui s’en vont dans des camps où on leur fait subir des traitements de changement d’identité, [on leur interdit] de parler en ukrainien et on transforme ces enfants ukrainiens en enfants russes», a-t-il expliqué en entrevue à LCN, jeudi.

Il ne s’agit pas de la première fois que le pays de Vladimir Poutine applique une telle mesure puisqu’un même stratagème de kidnapping avait eu lieu lors de l’invasion de la Crimée en 2014. Depuis, certains de ces enfants sont devenus des soldats russes qui combattent leur propre nation.

«Ce que cette commission-là cherche à faire avec Mélanie Joly, c’est de voir comment les alliés peuvent s’assurer, dans une éventuelle négociation, de rapatrier les enfants en territoire ukrainien», a souligné M. Audet.

Si ce type de réunion internationale est assez fréquent, il s’agit de la première fois que le Canada en est le pays hôte.

«Il faut quand même saluer le leadership du Canada et de Mélanie Joly. Dans tout ce qui se passe sur la planète avec le Moyen-Orient, les élections américaines, il y a beaucoup de points chauds, mais il ne faut pas oublier que l’invasion russe continue», a avancé M. Audet.