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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Une recommandation qui ne fait pas l’affaire

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Photo portrait de Marianne Langlois

Marianne Langlois

2023-01-21T00:54:43Z
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Si des Québécois affirment ne pas vouloir arrêter de boire leur petit verre d’alcool, d’autres réfléchissent à changer leurs habitudes de consommation ancrées depuis longtemps.

• À lire aussi: Les buveurs d’alcool entre le choc et le déni

L’annonce émise cette semaine par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substance (CCDUS) qui vise la réduction de notre consommation d’alcool hebdomadaire vient jouer sur les nerfs de plusieurs Québécois pour qui boire un verre de vin ou une bière fait partie du quotidien. 

« En moyenne, je pense que les Québécois sont de bons buveurs, que ce soit dans les festivals, les mondiaux de bière, les salons de spiritueux, l’alcool occupe une grande place », ce qui expliquerait que plusieurs se sentent heurtés par cette recommandation, mentionne Pierre Le Saint, un ancien barman de 46 ans.

Selon des résultats d’analyse publiés mardi par le CCDUS, consommer de l’alcool, quelle que soit la quantité, représente un risque pour la santé. Cela contribuerait à briser le mythe du verre de vin quotidien qui serait bénéfique pour le cœur, et va à l’encontre des recommandations hebdomadaires d’Éduc’alcool.  

Un par jour

Le Journal est allé à la rencontre de consommateurs montréalais et les réactions sont mitigées.

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« Je vais continuer de prendre mon petit verre, même si je ne me rends pas à 115 ans [...] je suis en bonne santé », indique Dame Irène, 76 ans, rencontrée à la sortie d’une SAQ du Plateau Mont-Royal. 

Pour Lucie Carignan, une Montréalaise rencontrée à une succursale SAQ d’Ahuntsic, cette annonce la pousse à modifier sa consommation.

« Je voulais déjà diminuer ma consommation la semaine, mais je pense que je vais arrêter totalement. Je vais seulement boire un petit verre la fin de semaine lors de soupers », a-t-elle commenté.

Remise en question

À moins de deux semaines du défi 28 jours sans alcool de la Fondation Jean-Lapointe, Louis-Raymond Maranda, directeur général de l’organisme, espère que ce rapport incite davantage de gens à s’y inscrire.

« Nous ne sommes pas là pour moraliser les gens [...], l’objectif c’est de réfléchir à sa consommation », explique-t-il. 

Malgré l’engouement autour des résultats du rapport, ces données ne sont pas étonnantes et « [viennent] confirmer ce que la fondation savait depuis des années » sur les dangers de l’alcool. 

Le directeur général de la Fondation souligne que des avertissements clairs devraient être faits à cet égard, dès maintenant. 

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