[À VOIR] Une première pour le sport féminin grâce aux Roses de Montréal

Mylène Richard
Après en avoir fait leur centre d’entraînement, les Roses de Montréal ont confirmé jeudi que leurs matchs locaux seront disputés au Centre sportif Bois-de-Boulogne, à Laval.
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«Ça devient le premier stade au Canada spécialement aménagé pour répondre aux besoins d’une équipe professionnelle de soccer féminin, a soutenu la présidente du club, Annie Larouche, en entrevue au Journal. Ça devient notre maison, les filles s’entraîneront sur le même terrain où elles vont jouer. C’est un grand avantage.»
«La plupart des installations sont bâties pour des sports masculins et nous, le sport féminin, arrivons toujours deuxièmes, a-t-elle poursuivi. La structure et le calendrier sont faits pour les équipes masculines. Cette fois-ci, nous passons en premier. C’est notre stade. Nous avons la priorité.»
Entièrement rénové pour héberger l’équipe de la Super Ligue du Nord, un nouveau circuit canadien, le Centre sportif Bois-de-Boulogne sera doté de gradins temporaires pouvant accueillir 5581 spectateurs, incluant une section prestige.
«On trouvait que c’était la bonne capacité. On veut créer une ambiance, que ce soit rempli, qu’on soit au cœur de l’action. Avoir 5000 spectateurs dans un stade plein et avoir 5000 dans un stade à moitié vide, ce n’est pas la même atmosphère. C’est une synergie qu’on donne aux joueuses aussi», a mentionné Larouche.
Beaucoup d’investissements
Même si les matchs des Roses affichent complet, le club ne sera pas rentable tout de suite. Les copropriétaires Isabèle Chevalier et Jean-François Crevier, ainsi que leurs partenaires, ont déjà beaucoup investi dans les rénovations.
De plus, les 20 à 25 joueuses de la formation toucheront au moins le salaire minimum de 50 000$ (le plafond salarial est fixé à 1,6 M$). Puis, selon Radio-Canada, les droits de franchises s’élèvent à 1 M$.
«C’est sûr que la première année d’une entreprise de tout genre est souvent à perte, a rappelé Larouche. Il y a des investissements à faire au départ pour partir la machine. Mais toutes les dépenses sont réfléchies. On veut assurer la pérennité de cette équipe. On veut être là encore dans 10, 15 et 20 ans.»

Au stade Saputo?
À l’image de l’équipe de hockey féminin la Victoire de Montréal, qui dispute un match par saison au Centre Bell, les Roses pourraient aussi envisager de jouer une de leurs 12 parties locales au stade Saputo, qui peut accueillir environ 20 000 spectateurs.
«On a tissé des liens étroits avec le CF Montréal, notamment, lorsque nous avons évalué nos options, a raconté Larouche. C’est le stade pour le rassemblement des fans de soccer montréalais. Ce n’est pas exclu qu’on y joue un match durant la saison.»

L’équipe d’une région
Même si les Roses évolueront à Laval, elles représenteront la grande région métropolitaine, a assuré Larouche.
«On demeure les Roses de Montréal. C’est notre nom, notre identité, on est ancrées dans l’esprit du grand Montréal. Ça nous permet de représenter la métropole et les communautés environnantes», a dit la présidente, précisant que leur stade est facile d’accès, situé près des autoroutes et du métro.
