Une première en 50 ans: la version rock symphonique de «L’Heptade» d’Harmonium pour lancer le Festival Classica


Cédric Bélanger
Pour la première fois depuis sa parution en 1976, le mythique album L’Heptade, du non moins mythique groupe québécois Harmonium, sera joué dans sa version originale rock symphonique lors de l’ouverture du Festival Classica, le 23 mai 2026, au Théâtre St-Denis.
Non seulement on pourra entendre la musique de L’Heptade telle qu’elle avait été pensée et créée par Serge Fiori et le chef d’orchestre Neil Chotem, mais quatre membres d’Harmonium participeront au spectacle: Louis Valois, Monique Fauteux, Serge Locat et Libert Subirana.
Trois enfants des artisans de L’Heptade, Julie Valois, Maude Locat et Tony Chotem, seront aussi de la partie.
Avec l’orchestre du festival et les choristes, on comptera une cinquantaine d’artistes sur les planches du St-Denis.
«Monique et moi avons des frissons. Nous sommes très heureux de faire ça pour notre copain Serge. C’est très émotif», confie Louis Valois, en entrevue avec Le Journal.

«La vraie affaire»
Le directeur du Festival Classica rêvait depuis 10 ans de présenter ce spectacle de L’Heptade, un album qui n’avait été joué auparavant sur scène que dans sa version rock.
«Cinquante ans plus tard, on présente la création de ça avec, en plus, des passages d’orchestre qui ne sont même pas sur le disque parce que ça ne fittait pas dans les formats. Ils ont fait des fondus quand les partitions d’orchestre continuent», explique Marc Boucher.
Les producteurs ont même récupéré aux Archives nationales et numérisé les partitions de l’album. «C’est la vraie affaire», lance M. Boucher.
Alexandre Désilets au chant
Contrairement à la populaire série de spectacles Harmonium symphonique, présentée au début des années 2020, les chansons ne seront pas interprétées en version instrumentale dans le spectacle L’Heptade d’Harmonium en rock symphonique.
Alexandre Désilets a été choisi pour chanter les textes écrits et d’abord interprétés par le regretté Serge Fiori.

Ce dernier, précise Louis Valois, avait donné son accord à la réalisation du spectacle avant de nous quitter.
«On en avait reparlé en janvier dernier. Serge était malade, ce qui l’empêchait de continuer de participer au projet, mais il m’avait dit: vas-y, il faut le faire», dit celui qui est encore ébranlé par le décès de son ami, le 24 juin dernier.
«Ça chamboule ma vie au complet. Je n’ai pas eu le temps de faire mon deuil de Serge. J’y pense souvent, et avec Monique, on en parle.»
D’autres concerts?
Pour l’instant, il n’est question que d’une représentation du spectacle. Compte tenu de l’intérêt pour tout ce qui touche de près ou de loin à Harmonium, ce serait étonnant que ça en reste là.
Sans révéler quoi ce que ce soit, Marc Boucher signale que «plusieurs opportunités» sont sur la table.
«On espère qu’il va y avoir du monde dans la salle. J’ai l’impression que oui, étant donné que ça n’a pas été long avant que tous les billets partent pour les funérailles nationales de Serge. On espère qu’on ne le fera pas juste une fois», souhaite Louis Valois.
- Les billets seront mis en vente le 7 novembre.