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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Une potentielle entente PLC-NPD dans l’air à Ottawa

Photo d'archives, AGENCE QMI
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Raphaël Pirro

2021-11-08T18:54:24Z
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À exactement deux semaines de la rentrée parlementaire, les libéraux fédéraux évaluent la pertinence d’une entente avec le NPD qui pourrait assurer au gouvernement l’adoption tout en douceur d’une partie de son agenda pour les quelques années à venir. 

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En échange, pour leur soutien aux moments clés de la législature, le NPD pourrait obtenir un plus grand pouvoir de négociation autour de thèmes qui lui sont chers, comme la bonification d’un nombre de programmes sociaux.

Une telle entente était dans l’air sur la colline parlementaire lundi matin, alors que les deux partis se réunissaient chacun de leur côté pour une rencontre de caucus afin de mettre la table sur la session qui doit commencer.

«On regarde comment on peut faire fonctionner le gouvernement le plus longtemps possible. Je pense que les gens ne veulent certainement pas qu’on retourne en élection. Si on peut s’entendre avec le NPD ou les autres pour s’assurer que ça marche dans la durée, je pense que ce serait positif», a déclaré à l’entrée du caucus le libéral de Québec, Joël Lightbound.

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D’autres libéraux questionnés par les journalistes se sont montrés prudents sur l’étendue d’une éventuelle coalition. 

  • Écoutez Jean-François Lisée et Thomas Mulcair au micro de Richard Martineau sur QUB radio:  

O’Toole agite l'épouvantail

Le chef conservateur, Erin O’Toole, a profité de ces spéculations pour affirmer combien cette coopération entre les deux partis pourrait s’avérer «désastreuse» à l’économie du pays.

«Son premier ordre du jour va être de dire à ses députés libéraux qu’ils vont devoir accepter un accord pour créer une coalition libérale-néodémocrate radicale. Cette coalition va provoquer des milliards de dépense en nouvelle dépense, spécialement pour acheter le silence de Jagmeet Singh», a-t-il lancé.

Si son discours de ce matin peut servir d’indicateur, il se pourrait fort bien que l’économie et l’augmentation du coût de la vie soient les clous sur lesquels martèleront les conservateurs, contre un gouvernement qui avait promis des dépenses records.

«Cette coalition va entrainer des milliards en nouvelles dépenses, et ces dépenses vont faire grimper le taux d’inflation encore et encore. Cette coalition va permettre à Jagmeet Singh de réaliser des politiques radicales. Ces politiques vont menacer les moyens de subsistance de millions de Canadiens», a dit M. O’Toole.

La vaccination en question

M. O’Toole est resté toujours aussi évasif sur la question de la vaccination de ses députés. Il n’a pas voulu dire combien de membres de son caucus sont toujours non vaccinés.

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Il a assuré que les élus conservateurs qui se présenteront en Chambre pour les travaux seront tous vaccinés, tel que l’a ordonné le Bureau de régie interne.

Or, pas plus tard que la semaine passée, un groupe de députés ont tâté le terrain pour la formation d’un mini-caucus, idée de l’Ontarienne Marilyn Gladu, dont l’objectif serait de discuter des effets de la vaccination obligatoire contre la COVID-19 sur les libertés civiles.

M. O’Toole a indiqué que les commentaires publics faits par certains membres de son parti, incluant Marylin Galdu, sur les ondes de «CTV News» dimanche, font plus de mal que de bien dans les discussions entourant la vaccination.

«On doit avoir une approche plus professionnelle sur les conversations sur l’efficacité et la sécurité des vaccins. Ce n’était pas le cas hier avec Mme Gladu, et on va parler comme une équipe sur ça», a expliqué le chef conservateur, qui a rappelé «l’efficacité et la sécurité» des vaccins contre la COVID-19.

Une rencontre de ce «mini-caucus» doit avoir lieu ce soir.

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