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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Une PME québécoise séduit Dubaï avec ses noix: Nuts’n Go et sa présidente, Noémie Charest, ont réussi à percer dans les épiceries et les hôtels de luxe

Noémie Charest, présidente de Nuts’n Go, une compagnie de noix, a réussi à percer à Dubaï. Les produits sont aussi en vente au Québec.
Noémie Charest, présidente de Nuts’n Go, une compagnie de noix, a réussi à percer à Dubaï. Les produits sont aussi en vente au Québec. Photo fournie par NUTS’N GO
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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2025-08-09T04:00:00Z
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Une rencontre fortuite a permis à une compagnie québécoise de noix de réussir à percer à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

Après le Québec, où ses produits sont distribués dans 220 points de vente, Nuts’n Go s’est forgé une place intéressante dans le pays et est devenu un incontournable depuis quelques années.

Lorsque les résidents et les vacanciers se déplacent dans cette ville, ils peuvent retrouver la marque québécoise dans une épicerie ou un hôtel de luxe.

«Lors d’une soirée où j’ai été invitée, je suis tombée par hasard sur un PDG d’une chaîne d’alimentation [Grandiose], explique Noémie Charest, présidente de Nuts’n Go. En affaires, il faut être qualifié et déterminé, mais il faut aussi un peu de chance.

«J’étais à la bonne place au bon moment.»

Après les présentations d’usage, l’homme d’affaires syrien Ghassan Aboud s’est entendu avec la Québécoise pour vendre ses noix sur les tablettes de ses épiceries.

«Il y avait un marché inexploité. Il n’y avait pas de compétition dans les noix premium comme les nôtres en supermarchés», précise-t-elle.

Pour fournir les clients de Nuts’n Go aux Émirats arabes unis, Mme Charest fait appel à un producteur basé en Inde.

«Ce sont les meilleurs cachous au monde. Lorsqu’on les rôtit, ils ne rétrécissent pas parce qu’ils ont seulement 2% d’eau à l’intérieur.»

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Les noix vendues au Québec proviennent du Brésil et du Vietnam selon les moments de l’année.

Ça joue du coude

La femme d’affaires admet qu’elle a rencontré des embûches sur sa route avant de savourer son premier succès.

«C’est un secteur très agressif, explique la Québécoise, qui a déménagé là-bas de façon permanente. Ça ne fonctionne pas comme au Québec, où les gens veulent t’aider et t’encourager.

«À Dubaï, il n’y a pas de pitié. C’est une guerre quotidienne de négociations pour t’introduire dans le marché.»

Étant donné que ça coûte une fortune pour avoir une place sur les tablettes, Noémie Charest a décidé de s’attaquer au marché des hôtels de luxe.

Elle a conclu une entente pour offrir ses produits dans certains établissements de luxe de la compagnie Jumeirah. Elle est présentement en négociations pour une distribution à la grandeur de la chaîne hôtelière.

La femme originaire de Granby est aussi en discussions avec Emaar, un des plus gros développeurs (clubs de golf et hôtels) aux Émirats arabes unis.

«Ma stratégie est d’aller vers les hôtels et les ventes en grosse quantité, souligne Mme Charest. Si tu travailles fort, Dubaï va te récompenser. Tu ne peux rien tenir pour acquis.

«Comme femme, tu dois t’imposer.»

La mode sur la glace

Lorsqu’une porte se ferme, une autre s’ouvre. On peut appliquer cette maxime à Noémie Charest.

L’an dernier, elle a lancé une ligne de vêtements haut de gamme Estefan, toujours à Dubaï.

Toutefois, avec la croissance soudaine de Nuts’n Go, la mannequin a décidé de mettre son projet sur la glace pour le moment.

«La mode, c’est mon projet de passion, explique-t-elle. L’entente avec Grandiose a pris plus d’ampleur que je le croyais et j’ai dû prendre une décision.

«Je ne voulais pas faire les coins ronds et j’ai misé sur un secteur plus stable.»

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