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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Des Rangers à Hollywood: des machines québécoises font suer des stars

Atlantis exporte ses équipements haut de gamme de mise en forme dans plus de 60 pays

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Photo portrait de David Descôteaux

David Descôteaux

2025-08-30T04:00:00Z
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Martin St-Louis, les Rangers de New York, le joueur de baseball Miguel Soto... et même The Rock, l’ancien lutteur devenu vedette d’Hollywood, s’entraînent avec des équipements conçus ici, au Québec.

Derrière cette réussite mondiale se cache Atlantis, une PME familiale de Laval qui, sans faire de bruit, est devenue une référence dans l’univers de l’entraînement physique.

Fondée en 1982 dans le sous-sol de Raymond Sansoucy, ex-champion canadien de culturisme en 1979, l’entreprise a commencé avec des moyens modestes: des machines fabriquées à la main par ce dernier, avec l’aide d’un ami soudeur. Aujourd’hui, elle exporte ses équipements haut de gamme dans plus de 60 pays.

«Mon père aimait perfectionner ses machines et les clients commençaient à lui demander des modèles sur mesure. C’est comme ça que tout a commencé», raconte aujourd’hui son fils, Jordan, qui a repris le flambeau en 2019.

Raymond Sansoucy, fondateur de Atlantis.
Raymond Sansoucy, fondateur de Atlantis. Photo David Descôteaux

Quatre décennies plus tard, la PME emploie 135 personnes et s’impose dans un marché où la concurrence est féroce. Ici, pas question de créer du bas de gamme. 

«On compétitionne à l’international, il faut se démarquer par la qualité. Nos machines sont testées dans notre propre gym, à Laval, avant d’aller en production. Les athlètes sentent la différence, ils le disent quand leurs muscles sont bien ciblés pendant l’exercice», souligne le PDG.

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Une machine d’entraînement haut de gamme d’Atlantis.
Une machine d’entraînement haut de gamme d’Atlantis. Photo Atlantis

Leur modèle d’affaires repose sur le bouche-à-oreille. Pas de grandes campagnes de publicité, mais une réputation forgée dans les vestiaires des centres de conditionnement haut de gamme. De Dubaï à New York, en passant par certains yachts privés, les machines lavalloises sont devenues synonymes de performance et de durabilité. 

«Dans les gyms haut de gamme, les clients paient plus cher et veulent des équipements qui forcent exactement au bon endroit. C’est ce qui fait notre réputation», explique-t-il.

La clientèle prestigieuse a évidemment contribué à la notoriété. Lenny Kravitz, David Geffen, les Canadiens de Montréal ou encore les Rangers de New York figurent parmi les acheteurs. Et lorsque Dwayne «The Rock » Johnson s’offre un banc d’entraînement lavallois, le prestige rayonne encore davantage.

Chaque machine, vendue entre 1000$ et 15 000$ selon le modèle, est expédiée à raison de 120 à 150 unités par semaine, dont 90% vers l’international.

Le premier coup d’accélérateur de la PME est venu d’un ambassadeur inattendu: feu Charles Poliquin, entraîneur olympique de renom. «Il parlait beaucoup de nos produits dans ses séminaires, ça nous a ouvert des portes.»

Puis, en 2019, le fils prend la relève en pleine tempête: la pandémie. La fermeture des gyms et l’explosion du prix des conteneurs – passés de 2000$ à 20 000$ – ont failli tout compromettre. Mais la PME a tenu bon. «On pensait que ça allait mourir, mais les ventes ont toujours été là.»

Aujourd’hui, l’entreprise de Laval continue de croître, portée par une nouvelle génération de clients plus soucieux des marques et de l’image. Une croissance discrète mais solide, qui confirme qu’un atelier familial peut, avec du savoir-faire, séduire les plus grandes vedettes de la planète.

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