Une plainte contre Bell pour recours à des briseurs de grève
Agence QMI
Le syndicat Unifor a déposé une plainte, mardi, pour pratique déloyale de travail au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), puisque Bell aurait tenté de nuire à la force de négociation des travailleurs en envoyant des demandes pour des briseurs de grève.
«L’entreprise devrait collaborer avec nous afin de négocier une entente équitable qui tient compte du contexte actuel plutôt que d’adopter des tactiques incendiaires antisyndicalistes», a dit la secrétaire-trésorière nationale d’Unifor Lana Payne, dans un communiqué.
Selon cette dernière, les Canadiens ont besoin d’une «loi anti-briseurs de grève» pour mettre fin au comportement de Bell qui cherche à «affaiblir la position des travailleuses et travailleurs».
Les syndiqués souhaitent notamment une augmentation de salaire, le maintien du télétravail et un plancher d’emploi exécutoire dans l’unité de négociation.
Selon Unifor, qui a également avisé le gouvernement du Canada, les dirigeants de Bell ont demandé au personnel de continuer à travailler, malgré un conflit de travail potentiel.
Rappelons que le 21 juin dernier, les membres du personnel de bureau de Bell ont voté en faveur de la grève. Elle touche 4200 employés qui travaillent au Québec et en Ontario.
«Il n’est pas surprenant de voir Bell adopter ces tactiques hostiles au beau milieu d’une période de réflexion après des décennies marquées par une érosion massive des emplois et un recours fréquent à la sous-traitance, a indiqué le directeur québécois d’Unifor, Daniel Cloutier. Ces tactiques montrent à quel point les dirigeants de Bell craignent que les travailleuses et travailleurs disent finalement assez, c’est assez! Les travailleuses et travailleurs veulent négocier et Bell ne parviendra pas à briser notre solidarité.»