Une pétition pour le cellulaire dans les écoles pourrait se rendre à l’Assemblée nationale
Des jeunes font bouger les choses


Marianne Langlois
Dans la foulée de l’interdiction du cellulaire dans les écoles, deux jeunes de Saint-Jean-sur-Richelieu ont décidé de lancer une pétition et font tout en leur pouvoir pour qu’elle se rende à l’Assemblée nationale.
«On pense que ce serait mieux de bien éduquer les jeunes sur l’utilisation du cellulaire et la gestion du temps d’écran plutôt que de le retirer carrément», explique Anabelle Wright.
La semaine dernière, l’élève de 14 ans et son ami Eliot Marchand ont décidé de lancer une pétition contre la mesure qui leur interdirait d’utiliser leur cellulaire à l’école dès la rentrée 2025. Rapidement, la pétition diffusée sur Change.org a été partagée partout au Québec et récolte actuellement plus de 61 400 signatures.

«L’objectif, c’était d’expliquer les raisons pour lesquelles on a besoin de notre cellulaire. Il y a beaucoup d’élèves de notre école qui ont participé à l’élaboration de la pétition en ligne», ajoute Anabelle.
À présent, les deux jeunes sont activement à la recherche d’un député qui pourrait amener la pétition à l’Assemblée nationale. Pour leurs parents, le processus est un grand apprentissage.
«Je suis fière des efforts de mon fils, Eliot s’intéresse beaucoup à la politique et c’est une belle façon d’en comprendre les rouages. Je pense que ce serait intéressant qu’il fasse partie de la solution», a commenté Julie Coupal, la maman d’Eliot.
«On aimerait pouvoir en discuter et trouver des alternatives. Dans les solutions qui ont été soulevées, il y avait l’option de bloquer certaines plateformes comme TikTok pour les enjeux de cyberintimidation», a ajouté le jeune de 14 ans.
Plusieurs enjeux
Dans les points soulevés dans la pétition, on mentionne notamment que le cellulaire assure une communication rapide et sécuritaire avec leurs parents.
Il y est aussi souligné que le téléphone est devenu un outil indispensable à la gestion scolaire leur «permettant de consulter leurs notes, leurs horaires, leurs rappels, mais également leurs devoirs».

Plusieurs applications, dont Smart Timetable, permettent une organisation du temps associé aux études.
Lorsque Le Journal s’est rendu à l’école secondaire Jeanne-Mance jeudi dernier à l’occasion de l’annonce de l’interdiction de l’utilisation du cellulaire dès la rentrée 2025, de nombreux jeunes ont soulevé des points qui se retrouvent dans la pétition.
Une élève atteinte de dyslexie-dysorthographie mentionnait qu’elle utilisait son cellulaire comme outil d’apprentissage.
D’autres élèves ont également soulevé l’importance de la musique en classe pour « son rôle dans la gestion du stress ».
Maintenant, les deux jeunes qui n’ont pas participé au mouvement de grève lancé pour la journée de vendredi espèrent plutôt que les points apportés dans leur pétition incitent le ministre de l’Éducation du Québec, Bernard Drainville, à revenir sur sa décision.
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