Une pétition pour construire un stade de soccer sur le site de l’ancien Colisée


Richard Boutin
En lançant une pétition qui sera mise en ligne dans les prochains jours, le regroupement pour un stade de soccer sur le site de l’ancien Colisée souhaite créer un mouvement qui convaincra les élus municipaux et d’éventuels promoteurs qu’il s’agit de l’endroit idéal pour accueillir une éventuelle équipe de la Première Ligue Canadienne (CPL).
Si la présentation d’un match de la CPL le 31 mai au PEPS est couronnée de succès, la Ville de Québec souhaite la venue d’une franchise d’expansion entre ses murs. Cette potentielle équipe, dont on ne connaît encore aucun investisseur, devra se trouver un toit.
Parmi les pionniers du soccer régional, Fergus Brett croit que l’expérience du stade municipal pourrait être reproduite. «Le baseball régional doit énormément à André Arthur et Raymond Malenfant ainsi qu’au groupe de bénévoles qui a sauvé le stade municipal du pic des démolisseurs en s’armant de pinceaux, a mentionné l’initiateur du sport-études en 1995 et fondateur de l’Académie Pro-Foot. Leur implication avait créé un mouvement et convaincu les édiles municipaux de renoncer à leur idée de démolition. 30 ans plus tard, la Ville vient d’annoncer des investissements importants. Le baseball a pris son envol, et le soccer pourrait vivre exactement la même chose.»
Une idée qui remonte à 2012
Brett et ses acolytes estiment que le site du Colisée est le meilleur endroit pour construire un stade soccer.
«Cette idée n’est pas nouvelle, a-t-il affirmé. En 2012, nous avions proposé de construire un stade de soccer sur le site de l’ancien hippodrome avec la volonté d’intégrer ce type d’infrastructure dans le tissu urbain de Québec. Cette vision s’actualise grâce à un contexte favorable et une conjoncture enthousiasmante.»
Brett s’est pointé l’an dernier lors du processus de consultations mené par la Ville pour déterminer l’avenir du Colisée. Si sa proposition d’utiliser certaines composantes de l’édifice a été rejetée en raison des coûts élevés reliés à cette mise à niveau, l’Irlandais d’origine estime que le site doit continuer d’accueillir des événements sportifs et culturels.
«Il y a l’aspect historique, mais aussi l’opportunité de tenir des événements. Je tends la main à certains sports, notamment le rugby, pour partager le futur stade. C’est important que le stade soit construit dans un endroit central qui sera facile d’accès pour les adeptes de soccer, qui se retrouvent principalement à Québec, Beauport et Charlesbourg.»
«Avec le renouveau de Fleur de Lys et des Galeries de Charlesbourg, la Ville doit avoir la même vision pour favoriser le développement du sport et stimuler le milieu, de poursuivre Brett. En construisant le futur stade sur le site du Colisée, je suis convaincu que la future équipe de la CPL connaîtrait du succès aux guichets. Une équipe féminine pourrait également s’y installer.»
Contrairement au stade municipal, Brett et ses acolytes, qui ont rencontré les médias mercredi midi à proximité du Colisée, devront faire preuve de patience, puisque la Ville devra déconstruire l’ancien domicile des Nordiques de Québec avant de penser construire un stade de soccer sur le site. La CPL a mentionné lors de l’annonce d’un match en terrain neutre que le PEPS pourrait être une solution temporaire, si Québec obtenait une franchise d’expansion, mais pour un maximum de deux ans.
Brett mentionne les succès des Wanderers de Halifax pour appuyer sa thèse d’un stade sur le site du Colisée. «Avec un stade au centre-ville, Halifax est la concession qui fonctionne le mieux. Ça serait la même chose ici.»