[EN IMAGES] Une employée tuée lors d’un vol qualifié à Saint-Anselme: «Un geste gratuit», déplore le maire
Une femme de 32 ans victime d’un braquage qui a mal tourné, confirme la Sûreté du Québec

Catherine Bouchard
SAINT-ANSELME – La petite municipalité de Saint-Anselme, dans la MRC de Bellechasse, était sous le choc vendredi matin, au lendemain d’un vol qualifié qui a mal tourné, tuant une femme de 32 ans et en blessant grièvement une autre. Le maire Yves Turgeon ne s’attendait pas à une telle tragédie dans son patelin tranquille: «c’est un geste gratuit», dénonce-t-il.

La brutalité du geste était d’ailleurs sur toutes les lèvres à Saint-Anselme à la suite des tragiques événements survenus au magasin O Mini-Prix, spécialisé dans la vente de vêtements de travail sur la route Bégin.
Un suspect se serait introduit dans le commerce et aurait fait feu sur les deux employées sur place, âgée de 25 et 32 ans, tirant plusieurs coups de feu. Le motif premier était le vol, selon la Sûreté du Québec (SQ), ce qui a surpris les gens de la place, choqués de voir qu’une vie aurait été enlevée pour probablement quelques dollars.
L’employée blessée aurait été atteinte par balle à la tête, près de l’œil, selon nos informations. Elle a été transportée à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, à Québec, où l’on ne craint plus pour sa vie.

Le propriétaire du commerce était d’ailleurs trop ébranlé pour s’adresser aux médias vendredi, mais il nous a transmis une déclaration.
«Nous souhaitons offrir nos plus sincères condoléances à la famille et aux proches de notre employée, victime de ce tragique événement, ainsi qu’un prompt rétablissement à notre collègue [...] nous désirons surtout assurer les familles de notre appui dans ces circonstances tristes et éprouvantes pour nous tous», a indiqué Benjamin Croft-Robichaud.

L’enquête était toujours en cours vendredi, et le suspect n’avait pas encore été arrêté. Selon la SQ, l’individu a pris la fuite à pied. Un vaste périmètre était toujours en place en après-midi, alors que de nombreuses équipes policières passaient la scène au peigne fin et menaient diverses expertises.

Soutien aux citoyens
Le maire, complètement sous le choc, s’est rapidement rendu sur les lieux de la tragédie.
«On entend ces choses-là qui surviennent pas tellement loin, mais pas de chez nous. Mais là, c’est arrivé. Ç’a frappé à la porte de Saint-Anselme, et on est vraiment ébranlés», laisse tomber Yves Turgeon, qui connaît les deux victimes.
«Je suis touché», ajoute-t-il du même souffle.

Comme un bon père de famille, le maire a fait des allers et retours entre plusieurs commerces et le lieu de l’événement pour donner son soutien. L’inquiétude est palpable.
«Je suis allé dans les commerces tout à l’heure, et les gens sont craintifs. Ils s’identifient à la victime», indique M. Turgeon.

L’inquiétude règne
Nombre de commerçants ont indiqué avoir l’intention d’augmenter les mesures de sécurité. Plusieurs ne veulent plus laisser les employés seuls, notamment lors des ouvertures et des fermetures. L’installation de caméras est également dans les plans de plusieurs d’entre eux.
Alors que plusieurs municipalités de Chaudière-Appalaches doivent composer avec des violences armées liées à la guerre des stupéfiants, la Sûreté du Québec ne privilégie pas cette hypothèse pour le moment, bien qu’elle ne l’écarte pas.
«Je suis comme les autres maires qui vivent des situations pareilles dans Bellechasse ou la Beauce. C’est certain que l’on ne vivra plus ça seuls. Il va y avoir des actions qui seront prises au niveau de la MRC avec le comité de sécurité publique», laisse entendre M. Turgeon.


La députée de Bellechasse a également fait part de ses sympathies aux proches des victimes.
«Mes pensées vont vers les familles éprouvées. Je vous souhaite du courage, beaucoup de courage [...] Perdre un être cher, de cette manière, est extrêmement violent, et la douleur est indescriptible», a écrit Stéphanie Lachance.
–Avec la collaboration de Maxime Deland, Agence QMI




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