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L'article provient de Le Journal de Québec

Une nouvelle vision et un nouveau nom pour Québec 21

Le chef Éric Ralph Mercier veut renouveler le parti et rompre avec le passé

Le chef par intérim de Québec 21, Éric Ralph Mercier, nous a reçus hier au bureau d’arrondissement de Charlesbourg, dans les mêmes locaux occupés autrefois par son père, Ralph, maire de l’ancienne ville de Charlesbourg entre 1984 et 2001.
Le chef par intérim de Québec 21, Éric Ralph Mercier, nous a reçus hier au bureau d’arrondissement de Charlesbourg, dans les mêmes locaux occupés autrefois par son père, Ralph, maire de l’ancienne ville de Charlesbourg entre 1984 et 2001. Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Jean-Luc Lavallée

Jean-Luc Lavallée

2021-12-02T05:00:00Z
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Le nouveau chef par intérim de Québec 21, Éric Ralph Mercier, veut rompre avec le passé et donner un nouveau souffle à sa formation politique qui changera vraisemblablement de nom dans les prochaines années.

• À lire aussi: L’immense défi d’Éric Ralph Mercier

En entrevue éditoriale, hier matin, le chef du deuxième groupe d’opposition à l’hôtel de ville de Québec a lui-même abordé le sujet et confirmé son intention de rebaptiser le parti, fondé en 2017 par Jean-François Gosselin.

« Le passé, c’est le passé. J’adhère toujours aux valeurs de Québec 21, mais évidemment, j’ai hérité de décisions antérieures. Moi, ce que je veux défendre maintenant, c’est une nouvelle façon de voir les choses avec Québec 21, sous un autre nom très fort probablement [...] Je veux un parti moderne, avant-gardiste », a-t-il affirmé avec conviction.

Photo Stevens Leblanc
Photo Stevens Leblanc

Ce n’est pas demain la veille, cependant, que la dénomination Québec 21 va cesser d’exister. Ce sont les membres du parti qui trancheront. Or, aucune date n’a encore été arrêtée pour la prochaine assemblée générale.

Le parti devra aussi définir les modalités de la prochaine course à la chefferie qui pourrait avoir lieu aussi tard que dans « deux ou trois ans ». Rien ne presse.

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Éric Ralph Mercier sera-t-il candidat à sa propre succession ? Sera-t-il candidat à la mairie de Québec dans quatre ans ? « On verra. Pour le moment, j’atterris », répond-il. Chose certaine, le parti ne portera jamais son nom. « Je veux faire les choses autrement. »

Pas d’autres départs en vue

Pour cet ex-militaire, la loyauté est une valeur fondamentale. Le récent départ de Stevens Mélançon, qui a décidé de siéger comme indépendant, l’a visiblement déçu, même s’il se garde bien de le dire.

« Il est venu chez moi, on s’est parlé, j’ai accepté sa décision. C’est un ami personnel. Il revient à lui de s’expliquer. »

M. Mercier assure qu’il n’y aura pas d’autres départs. Les deux autres élus du parti, Jean-François Gosselin et Bianca Dussault, sont « fidèles et loyaux », dit-il. « M. Gosselin est passé à une autre étape et il m’a donné toute sa confiance. »

Des « réserves » sur le tramway

Sur le tramway, le « p’tit gars de Charlesbourg » a toujours des « réserves », mais il n’entend pas faire de l’obstruction systématique. « Il y a eu un verdict populaire, démocratique, à l’effet qu’on a voté pour le tramway. J’ai tendu la main au maire, j’attends de voir les propositions [pour améliorer le projet]. Je suis prêt, honnêtement, à voir ce qui est proposé. »

Photo Stevens Leblanc
Photo Stevens Leblanc

Le nouveau chef de Québec 21 croit toujours que le projet de métro léger, qu’il a défendu en campagne, était un « bon projet », mais le parti a « peut-être manqué de temps », analyse-t-il. « Je ne sais pas. » 

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M. Mercier refuse de lancer la pierre à quiconque ou de critiquer la stratégie de son prédécesseur qui a terminé troisième à la mairie, derrière Bruno Marchand et Marie-Josée Savard. « Moi, j’étais candidat dans [le district] des Monts. Je n’étais pas chef. Là, je suis chef. »

Convaincu de la nécessité du 3e lien

Le nouveau chef de Québec 21 s’interroge lui aussi à certains égards au sujet du futur tunnel Québec-Lévis mais il demeure néanmoins convaincu de la pertinence du projet. « Je suis toujours pour. J’attends les études comme tout le monde. Je n’ai pas plus d’informations que vous. Ça me prend plus de détails. Évidemment, ça sera à analyser. Je vais peut-être avoir des questions mais pour moi, c’est un projet viable pour l’avenir », a-t-il confié en entrevue.

« Québec change, la Ville de Québec et la grande région changent. Ça inclut Lévis. Je suis toujours pour. Je n’ai pas changé d’idée et le parti non plus. »

Son homme de confiance : Richard Côté

Éric Ralph Mercier aura finalement droit à un budget important pour la formation du cabinet de la deuxième opposition à l’hôtel de ville. Les sommes qui lui seront allouées seront connues ultérieurement mais on sait déjà qu’il aura les moyens de se payer quelques employés ainsi qu’un chef de cabinet. 

Richard Côté a accepté de poursuivre l’aventure dans ce rôle. « Si j’ai choisi Richard, d’abord, c’est parce que c’est un ami. Il a une longue feuille de route. Moi, j’ai confiance en lui (...) Il a carte blanche pour négocier avec le cabinet de M. Marchand et celui de l’opposition officielle. » 

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Interrogé sur la sortie inusitée de M. Côté, qui est sorti de ses gonds lors d’un point de presse houleux avec la presse en fin de campagne, M. Mercier croit qu’il avait « peut-être un trop-plein ». Le vase « a débordé ». « Je n’étais pas là depuis quatre ans. Je ne peux pas juger. » 

Il laisse cependant entendre qu’il n’accepterait pas, pour sa part, d’être éclipsé de la sorte par son chef de cabinet en pleine conférence de presse. « C’est moi le patron...»

Un retour au bercail, 20 ans plus tard

En 2001, Éric Ralph Mercier avait participé à la formation du tout premier cabinet de l’opposition officielle de la nouvelle ville de Québec après les fusions. Il avait alors agi à titre de directeur des communications pour Jacques Langlois et son propre père, Ralph Mercier, qui avait assuré l’intérim à la chefferie pendant un congé maladie de M. Langlois. 

« On revient au bercail (...) Ce n’est pas étranger pour moi. Je suis à l’aise. Je connais très bien la politique comme vous le savez. J’adore ça. Pour moi, retourner à l’hôtel de ville, qu’on soit au pouvoir ou pas, j’y prend plaisir, pour servir les citoyens. Moi, je vous dirais que c’est la passion. Mon père m’a inculqué ses valeurs, il a toujours été proche du monde », lance celui qui a ensuite été député libéral de Charlesbourg au provincial puis délégué général du Québec à Mexico. 

« Mon fils est Mexicain, il a 9 ans, il parle trois langues (...) J’ai été marié à une Mexicaine. J’ai encore des liens avec le Mexique, j’ai beaucoup d’amis au Mexique mais en même temps, ma vie est ici, dans une maison bigénérationnelle. Je prends soin de ma mère. »  

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