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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Une moyenne universitaire parfaite pour un botteur québécois à ses trois premières sessions dans la NCAA

Courtoisie Maine University Athletics
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2025-05-20T22:03:09Z
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La perfection n’existe pas, a écrit le poète et écrivain français Alfred de Musset, mais le botteur Samuel Tremblay a prouvé le contraire en conservant une moyenne universitaire (GPA) de 4 sur 4 à ses trois premières sessions à l’Université du Maine.

Très bon élève pendant son parcours secondaire et collégial au Québec, Tremblay avait certains doutes quand il a entrepris ses études universitaires en administration en janvier 2024.

Courtoisie Faculté d’administration de l’Université du Maine
Courtoisie Faculté d’administration de l’Université du Maine

«Parce que je me retrouvais dans un nouveau pays à étudier en anglais, je me demandais si c’était possible de conserver d’aussi bonnes notes, a-t-il expliqué. Comme pour tous les étudiants internationaux, j’ai eu droit à un mentor à ma première session. Native du Luxembourg, ma mentore porte les couleurs des Black Bears au basketball et elle m’a aidé. Elle a vécu la même situation que moi et elle s’assurait une fois par semaine que je me dirigeais dans la bonne direction.»

«Je me concentrais un travail et un examen à la fois avant de regarder mes notes à la mi-session, d’ajouter Tremblay. À partir de ce moment, je me suis dit que c’était possible de conserver une moyenne parfaite et j’ai poussé un peu plus. Parfait à ma première session, je devais l’être pour les autres.»

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Le produit du campus Notre-Dame-de-Foy n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin, lui qui a maintenu la meilleure moyenne au sein de l’équipe de football. «Je frappe pour 1000 après trois sessions, a-t-il imagé, et je veux être 5 en 5 en mai 2026 quand je terminerai mon baccalauréat. Plus mon parcours académique avance, plus le degré de difficulté de mes cours augmente. Mes efforts suivent la même courbe.»

Pas de distractions

Dans la petite ville d’Orono, qui compte un peu plus de 12 000 habitants et où évoluent les Black Bears, Tremblay se dévoue totalement à ses études et au football. «Il n’y a pas de distractions, a-t-il résumé. J’ai toujours eu de la facilité à l’école, mais je mets les efforts nécessaires. J’en mets plus que le client en demande. Mes parents m’ont toujours enseigné que tout ce qui est fait doit être bien fait. Oui il y a le football et le désir d’atteindre les rangs professionnels un jour, mais c’est important d’être bien outillé quand le sport va arrêter.»

Tremblay reçoit la visite de ses parents et de sa blonde lorsque les Black Bears évoluent à domicile.

Mentor et ambassadeur

En plus de besogner fort dans ses livres et lors des entraînements de l’équipe, Tremblay a trouvé le temps d’aider les nouveaux et il a été retenu parmi les ambassadeurs de la faculté d’administration qui pointe au 31e rang parmi les plus reconnues aux États-Unis.

«J’ai été tuteur pendant la session d’hiver et je serai mentor l’automne prochain. Comme ambassadeur, je visite les écoles secondaires et réponds aux questions des étudiants. Lors des visites sur le campus, je réponds aussi aux parents. Ces activités me sortent de ma zone de confort. Je suis extraverti quand je parle en français et je parle moins en anglais. Lors de ces activités, je n’ai pas le choix de parler plus et je me sens plus moi-même.»

Tremblay a reçu un autre honneur. «J’ai été invité à me joindre à la Beta Gamma Sigma, une société qui reconnaît les meilleurs étudiants en administration au monde et favorise un réseau de contacts international. J’y suis comme officier.» La société honorifique a été fondée en 1913 par trois universités américaines et compte 980 000 membres.

Sur le plan du football, le botteur a été habillé à trois occasions et a obtenu deux départs. Parce qu’il n’a pas joué cinq parties, on ne lui a pas crédité une année d’admissibilité. Il lui en reste encore quatre.

«Comme compétiteur, tu veux jouer et te retrouver sur le terrain, mais j’ai compris la décision des entraîneurs après réflexion et j’ai attendu mon tour. En ayant un an de plus, ça favorise mon développement et ça va permettre de m’avancer davantage à l’école. Je prévois débuter ma maîtrise en septembre 2026. D’ici deux ans et demi, j’aurai complété mon bac et ma maîtrise.»

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