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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«Je suis vraiment barricadée chez nous»: une Montréalaise en fauteuil roulant était prisonnière de son appartement

Les trottoirs extérieurs ont été déblayés après un appel du Journal, près d’une semaine plus tard

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
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Photo portrait de Héloïse Archambault

Héloïse Archambault

2025-02-19T16:30:00Z
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Une Montréalaise qui se déplace en fauteuil roulant déplore qu’elle ait été séquestrée dans son appartement pendant près d’une semaine parce que le trottoir extérieur n’avait toujours pas été déblayé depuis les deux tempêtes de neige.

«Je suis vraiment barricadée chez nous. Je me sens séquestrée! Je ne peux pas sortir pour aller faire mon épicerie», déplorait Christiane Forget lors d’un entretien avec Le Journal ce matin.

Depuis jeudi dernier, la Montréalaise de 62 ans était confinée chez elle en raison des deux tempêtes historiques qui ont laissé 70 centimètres de neige au sol sur la métropole.

Après la publication de l’article du Journal aujourd’hui, un déneigeur a finalement été dépêché ce soir devant son HLM (habitation à loyer modique) dans Hochelaga-Maisonneuve pour dégager son entrée.

«C’est toute une coïncidence qu’ils viennent finalement déneiger après l’article!, ironise Mme Forget. En tout cas, merci beaucoup.»

Bien qu’elle se déplace en fauteuil roulant, la femme est autonome et fait normalement toutes ses commissions.

Elle a failli tomber

Mais, depuis plusieurs jours, environ un mètre de neige recouvrait le trottoir avec rampe adaptée qu’elle utilise en temps normal. Étudiante à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Mme Forget a dû renoncer à aller à son cours, lundi dernier.

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«Ce n’est même pas assez large pour que mon déambulateur passe», déplorait la femme, qui a failli tomber samedi dernier en tentant de sortir.

«C’est toujours l’incertitude; est-ce que je vais pouvoir sortir? Si je tombe malade, ils vont venir me chercher comment?», s’inquiétait-elle.

Par ailleurs, Mme Forget déplore que des trottoirs autour du bâtiment aient été déneigés depuis jeudi dernier, mais pas la rampe d’accès, dont elle dépend pour se déplacer de façon sécuritaire.

«Ils sont venus déneiger et ils ont tout mis la neige dans ma rampe d’accès», rageait-elle.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Depuis quelques jours, sa fille et sa petite-fille sont venues lui porter des biens essentiels et lui rendre visite.

«Si j’ai besoin de quelque chose, je dois attendre après elles. Mais elles n’ont pas juste ça à faire.»

Finalement déneigée?

Après la publication de l’article, l’Office municipal d’habitation de Montréal a répondu au Journal, mercredi après-midi, que tous les bâtiments devraient être dégagés d’ici vendredi.

«Nous priorisons en effet les lieux où nous avons des personnes à mobilité réduite, mais nous les retrouvons dans un très grand nombre de bâtiments», a écrit la porte-parole Valérie Rhême.

«Je comprends qu’il a neigé beaucoup, je sais que je ne suis pas la seule. Mais je dénonce pour tous ceux, comme moi, qui n’ont pas de voix», dit Mme Forget.

Selon Alpha, l’Association d’entraide des personnes handicapées physiques de Montréal, plusieurs citoyens sont coincés dans leur domicile depuis jeudi dernier.

«C’est dangereux s’ils sortent. Ils risquent d’être pris dans la neige parce que le quadriporteur n’avance pas. Si ce n’est pas déneigé, c’est impraticable», répond Hamid Terzi, le directeur général.

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