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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Un bâtiment de la Croix-Rouge bombardé par les Russes à Marioupol, selon Kyïv

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AFP

2022-03-30T08:00:31Z
2022-03-30T13:23:34Z
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Un bâtiment du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été la cible de bombardements russes à Marioupol, port stratégique assiégé du sud-est de l’Ukraine, a affirmé mercredi une responsable ukrainienne.

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 «Les occupants ont bombardé délibérément un bâtiment du CICR à Marioupol», a écrit sur Telegram Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.

«Les avions et l’artillerie ennemis ont bombardé le bâtiment, marqué d’une croix rouge sur fond blanc, ce qui équivaut à la présence de blessés, de matériel civil ou humanitaire», a-t-elle poursuivi, ajoutant une image aérienne d’un bâtiment au toit marqué d’une croix rouge.

«Pour l’instant, nous n’avons pas d’informations concernant les victimes», a-t-elle indiqué, sans préciser combien de personnes avaient pu se trouver dans le bâtiment au moment des tirs.

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Une porte-parole de la Croix-Rouge à Genève a confirmé à l’AFP que l’image présentée montrait un entrepôt du CICR à Marioupol. «Nous n’avons pas d’équipe sur le terrain donc nous n’avons pas d’autres informations, y compris sur les victimes ou les dégâts potentiels», a-t-elle dit.

Selon cette porte-parole, toute l’aide humanitaire entreposée dans le bâtiment avait déjà été distribuée.

Les informations avancées par Kyïv sont invérifiables de source indépendante, Marioupol étant assiégée par l’armée russe depuis fin février avec des communications défaillantes.

Dans ce port stratégique sur la mer d’Azov, quelque 160 000 civils demeurent bloqués sous les bombes, terrés dans des abris sans électricité et manquant de nourriture et d’eau, selon des témoignages recueillis par l’AFP auprès des personnes ayant pu fuir la ville.

Les conditions pour lancer dans les prochains jours une opération humanitaire au secours des habitants de Marioupol ne «sont pas réunies à ce stade», a indiqué mardi soir la présidence française, après un nouvel entretien téléphonique entre les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine.

Dans le cadre d’une initiative commune avec la Turquie et la Grèce, M. Macron demandait à organiser rapidement une évacuation des habitants de la ville. Mais Vladimir Poutine a estimé qu’une telle opération nécessitait que «les combattants nationalistes ukrainiens cessent toute résistance et rendent les armes», selon un communiqué du Kremlin mardi soir.

Une maternité évacuée de force vers la Russie  

La mairie de Marioupol a dénoncé mercredi l’évacuation forcée vers la Russie d'une maternité de cette ville assiégée dans le Sud-Est de l'Ukraine où une autre maternité avait été bombardée par les Russes le 9 mars.  

«Plus de 70 personnes, des femmes et du personnel médical ont été emmenées de force par les occupants de la maternité N°2 du district de la rive gauche», a affirmé la mairie sur Telegram. 

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Au total, plus de 20 000 habitants de Marioupol ont été évacués «contre leur gré» en Russie, selon la municipalité, qui affirme que les Russes leur ont confisqué leurs papiers et les ont redirigés «vers des villes russes éloignées».

Ces informations sont invérifiables de source indépendante, Marioupol étant assiégée depuis fin février avec des communications défaillantes. 

Une autre maternité et un hôpital pédiatrique de Marioupol avaient été touchés par un bombardement le 9 mars suscitant l'indignation de la communauté internationale. Au moins trois personnes dont un enfant ont péri dans cette frappe.    

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait alors justifié le bombardement en assurant que le bâtiment de cette maternité servait, selon lui, de base à un bataillon nationaliste ukrainien. 

«Cette maternité a été reprise depuis longtemps par le bataillon Azov et d'autres radicaux, et toutes les femmes en couches, toutes les infirmières et tout le personnel de soutien ont été mis à la porte», avait-il déclaré. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pour sa part déclaré mardi que les attaques russes contre Marioupol étaient «un crime contre l'humanité». 

Les conditions pour lancer dans les prochains jours une opération humanitaire au secours des habitants de Marioupol ne «sont pas réunies à ce stade», a par ailleurs annoncé mardi soir la présidence française après un entretien entre les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine.

Le chef de l'État français a présenté cette opération d'évacuation - proposée en fin de semaine dernière par la France, la Turquie et la Grèce - à son homologue russe qui a dit «qu'il allait y réfléchir» avant de donner une réponse, a ajouté la présidence française. 

Environ 160 000 civils restent toujours coincés à Marioupol, pilonnée et en proie à des combats acharnés et sont confrontés à «une catastrophe humanitaire», vivant terrés dans des abris sans électricité et manquant de nourriture et d'eau, selon des témoignages recueillis par l'AFP auprès des personnes ayant fui Marioupol. 

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