Une maison d’horreur jugée trop vulgaire ferme ses portes au Village Québécois d’Antan

Le Village Québécois d’Antan situé à Drummondville, au Centre-du-Québec, a décidé de fermer jeudi sa maison d’horreur Hôtel 31 dans le village hanté en raison de son concept, qui a choqué plusieurs visiteurs.

«Le concept de cette maison abordait des sujets tabous tels que la sexualité, le sadisme et la vulgarité afin de surprendre la clientèle par le malaise. Nous sommes conscients que ceci a pu choquer les visiteurs», a indiqué le Village dans une publication Facebook, jeudi.

«Certains avis rapportaient que cela pouvait être dégradant pour l’image de la femme et sachez que le [Village Québécois d’Antan] n’endosse absolument pas cela», a-t-il été précisé.

Patrick Oligny a visité le Village il y a une semaine et a fait l’expérience de cette maison d’horreur.

© captures d'écran | TVA Nouvelles

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«En entrant, il y a une vidéo où on voit un homme et une femme avoir une relation sexuelle. Dans la pièce suivante, une actrice est debout devant nous, seins nus, avec un jouet sexuel dans les mains. Ensuite, il y a une autre actrice, les mains attachées dans les airs, avec un acteur à côté qui lui donne de très légers coups de fouet. La visite dure maximum deux minutes», a-t-il raconté.

«J’ai été déstabilisé et malaisé, mais j’ai aimé ça. C’est ce que je recherchais et j’étais averti. Il y avait des panneaux d’avertissement ainsi qu’une personne à l’entrée qui vérifiait les pièces d’identité pour s’assurer que les personnes de 17 ans et moins n’y aient pas accès», a ajouté le visiteur.

• Écoutez la brève d’actualité avec Alexandre Moranville diffusée chaque jour en direct à 11h50 à QUB radio:

Pour Julie Ouellet, directrice du CALACS (Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) La Passerelle, le projet dégrade l’image de la femme.

«Je ne sais pas par où commencer pour dire à quel point c’était une mauvaise idée de faire ça. C’est tellement un exemple classique de banalisation. C’est ça le problème avec la violence faite aux femmes, entre autres, c’est qu’on banalise ça», a-t-elle mentionné.

Si le Village d’Antan a fini par retirer ce concept, le village hanté est maintenu pour les trois prochaines fins de semaine.

– Avec des informations de Jasmin Dumas, TVA Nouvelles