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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Canucks: une magie différente pour Émilie Castonguay

Photo d’archives fournie par Momentum Hockey
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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2022-07-06T19:34:33Z
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La Québécoise Émilie Castonguay, ancienne agente de joueuses et maintenant directrice générale adjointe des Canucks de Vancouver, devait vivre un moment magique avec son client Alexis Lafrenière en 2020, quand celui-ci était destiné à être repêché au premier rang devant les siens, au Centre Bell. Or, elle aura l’occasion de se reprendre, jeudi à Montréal, mais dans un rôle complètement différent.

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«Je ne le cacherai pas, tout était en place quand Alexis devait être repêché à Montréal, mais la COVID-19 a frappé, a dit mercredi celle qui a été embauchée par les Canucks le 24 janvier dernier. Cette fois, ce sera différent, même si c’est à Montréal. J’avais l’habitude d’être dans les estrades avec les joueurs. J’ai hâte de me retrouver à la table de l’équipe, c’est excitant. Il faudra évaluer les différentes stratégies à adopter durant le repêchage et on travaille fort là-dessus dernièrement.»

«Nous sommes en train de bâtir quelque chose de spécial ici et je me sens choyée de faire partie de l’équipe», a continué celle qui se retrouve aux côtés du directeur général Patrik Allvin à Vancouver, mais aussi de l’expérimenté Jim Rutherford, président des opérations hockey.

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L’organisation des Canucks détient notamment un choix de premier tour, le 15e au total, pour la journée de jeudi, mais elle n’a pas de sélection en deuxième ronde.

Embaucher la bonne personne

Avec une détermination qui la caractérise, Émilie Castonguay se réjouit par ailleurs de constater que d’autres femmes ne cessent de s’ajouter à des postes importants au sein des équipes de la Ligue nationale de hockey. Ce fut le cas plus tôt cette semaine lorsque l’ancienne hockeyeuse Hayley Wickenheiser a été nommée adjointe au directeur général des Maple Leafs de Toronto. Puis, mercredi, les Devils du New Jersey ont promu mercredi Kate Madigan à un poste similaire. La trentenaire se concentre toutefois, d’abord et avant tout, sur son travail à accomplir au quotidien pour les Canucks.

«J’ai juste hâte qu’on passe à un autre appel, mais j’imagine que c’est un passage obligé, a-t-elle admis sur le fait de devoir commenter sans cesse l’avancement des femmes dans le monde du hockey. La ligue tend à emprunter la bonne direction. J’ai toujours dit que les femmes méritent une chance, mais maintenant, la question est surtout d’embaucher la bonne personne, que ce soit un homme ou une femme.»

Gérer la masse salariale

Concrètement, la Québécoise préfère de loin être questionnée sur son boulot, que ce soit le récent contrat accordé à Brock Boeser [NDLR : une prolongation de contrat de trois saisons à 6,65 millions $ par campagne] ou encore les négociations qui se poursuivent avec le capitaine Bo Horvat. Ce dernier pourrait devenir joueur autonome sans compensation au terme de la saison 2022-2023.

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«Il y a la gestion de la masse salariale, c’est surtout un problème pour les équipes, a-t-elle rappelé avec le sourire. Avant, comme agente, je cherchais à obtenir la meilleure valeur possible pour mon client. Ça m’aide sans doute d’avoir été dans cette position.»

«J’aime ce que je fais et je ne compte pas les heures», a-t-elle finalement ajouté à l'aube du repêchage.

Crise chez Hockey Canada : «Horrible» - Émilie Castonguay

La Québécoise Émilie Castonguay s’est montrée très prudente, mercredi, au moment de commenter le récent scandale ayant secoué Hockey Canada, mais elle a utilisé le mot «horrible» pour décrire l’événement.

«C’est une situation difficile, mais je ne connais pas tous les faits», a-t-elle d’abord mentionné durant une visioconférence tenue en marge du repêchage de la Ligue nationale de hockey.

Alors qu’une agression sexuelle aurait eu lieu en juin 2018 par des joueurs de l’équipe nationale junior, c’est la possible dissimulation de l’affaire par la fédération nationale, en vertu d’une entente hors-cour avec la victime alléguée, qui a plongé Hockey Canada dans l’embarras.

«On doit faire mieux», a convenu Émilie Castonguay, ancienne agente de joueuses et actuellement directrice générale adjointe chez les Canucks de Vancouver.

N’excusant nullement ce qui aurait pu se passer, elle a néanmoins tenu à exprimer son soutien envers les gens du milieu du hockey qui ne sont aucunement impliqués dans cette crise. Selon elle, la culture sexiste attribuée au hockey a déjà beaucoup évolué dans les dernières décennies.

«Je peux parler de ce que je sais : je travaille dans l’industrie depuis plusieurs années et il y a de bonnes personnes, a-t-elle affirmé. Il ne faut pas généraliser en disant qu’il y a une mauvaise culture.»

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