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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Grève à Air Canada: les négos reprennent entre Air Canada et ses syndiqués

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Louis Deschênes et Raphaël Pirro

2025-08-19T04:00:00Z
2025-08-19T05:40:26Z
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Les négociations ont repris hier soir entre la direction d’Air Canada et ses syndiqués au moment où un demi-million de clients subissent les contrecoups du conflit qui cloue des centaines d’avions au sol.

• À lire aussi: Entente conclue avec les agents de bord: Air Canada reprend graduellement ses vols

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 10 000 agents de bord, se dit prêt à aller derrière les barreaux s’il le faut pour poursuivre la grève, déclarée illégale.

«Il n’y a aucune limite, a déclaré le président du SCFP, Mark Hancock, lundi, à « Le Syndicat est actuellement en rencontre avec Air Canada, avec l’assistance du médiateur William Kaplan, à Toronto », a signalé sur sa page Facebook le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 10 000 agents de bord.

« La grève est toujours en cours et les pourparlers ne font que commencer » a précisé le syndicat dans la publication.

Plus tôt dans la journée, son président, Mark Hancock, s’était dit prêt à aller derrière les barreaux s’il le faut pour poursuivre la grève, déclarée illégale.

« Il n’y a aucune limite, avait-il déclaré là Toronto. Si cela signifie que des gens comme moi doivent aller en prison, alors qu’il en soit ainsi. »

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Rousseau déçu

Pendant que des dizaines d’employés manifestaient à Montréal, le président-directeur général d’Air Canada s’est finalement présenté devant un média pour livrer ses premières déclarations... en anglais seulement.

Michael Rousseau semblait surpris que la sortie d’Ottawa, qui imposait un arbitrage exécutoire et le retour au travail, n’ait pas mis un terme au conflit, le plus important depuis 1998.

Dans une entrevue accordée à la chaîne spécialisée BNN Bloomberg, il s’est dit « déçu » de la tournure des événements.

« Nous nous attendions à ce que l’article 107 [du Code du travail] soit mis en application et ne nous attendions pas à ce qu’ils [les syndiqués] contournent l’article 10», a-t-il déclaré.

M. Rousseau a martelé à plusieurs reprises qu’il s’agissait d’une grève « illégale » et que les impacts étaient énormes.. Si cela signifie que des gens comme moi doivent aller en prison, alors qu’il en soit ainsi.»

Pendant que des dizaines d’employés manifestaient à Montréal, le président-directeur général d’Air Canada s’est finalement présenté devant un média pour livrer ses premières déclarations... en anglais seulement.

Michael Rousseau semblait surpris que la sortie d’Ottawa, qui imposait un arbitrage exécutoire et le retour au travail, n’ait pas mis un terme au conflit, le plus important depuis 1998.

Dans une entrevue accordée à la chaîne spécialisée BNN Bloomberg, il s’est dit «déçu» de la tournure des événements.

«Nous nous attendions à ce que l’article 107 [du Code du travail] soit mis en application et ne nous attendions pas à ce qu’ils [les syndiqués] contournent l’article 107», a-t-il déclaré.

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M. Rousseau a martelé à plusieurs reprises qu’il s’agissait d’une grève «illégale» et que les impacts étaient énormes.

500 à 600 vols annulés

Dans la seule journée de lundi, ce sont entre 500 et 600 vols d’Air Canada et d’Air Canada Rouge qui ont été annulés.

Mark Carney a aussi pris la parole pour une première fois dans ce conflit, se montrant très prudent et souhaitant un règlement rapide.

«J’exhorte les deux parties à résoudre ce problème le plus rapidement possible et la ministre [du Travail Patty] Hajdu aura plus à dire à ce sujet», a dit le premier ministre entre deux réunions à son bureau du parlement.

«Nous reconnaissons pleinement le rôle essentiel que jouent les agents de bord pour assurer la sécurité et le confort des Canadiens et de leurs familles pendant leurs voyages. Il est important qu’ils soient rémunérés de manière équitable et juste en tout temps», a-t-il ajouté.

Des amendes

La grève pourrait coûter cher au syndicat des agents de bord d’Air Canada si le débrayage, qui contrevient à une ordonnance du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), s’éternise sur plusieurs jours.

Il s’expose à des pénalités pouvant s’élever à 10 000$, en plus de 1000$ par jour, en vertu du Code canadien du travail, qui pourraient être applicables dès lundi midi, soit l’échéance ordonnée par le CCRI dans sa décision.

Une action collective pourrait aussi être intentée contre le syndicat de voyageurs, a mentionné l’avocat spécialisé en droit du travail Me Claude Gravel sur les ondes de LCN.

Ces sommes substantielles ne semblent pas du tout freiner les ardeurs du syndicat, qui, plus tôt dans la journée, se disait prêt à absorber les amendes qui pourraient être distribuées aux employés, même s’ils n’ont pas reçu d’indication claire sur la hauteur des montants.

Après la journée mouvementée de lundi, les chauffeurs de taxi qui enregistrent une baisse fulgurante du nombre de clients devront s’armer de patience. Tout comme les voyageurs qui espèrent des dédommagements pour des vols annulés ou des nuits passées à l’hôtel en attendant de rentrer au bercail.

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