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L'article provient de TVA Sports
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Coupe du monde de snowboard cross: une journée de rêve pour une famille de Charlevoix

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2025-04-05T20:44:37Z
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Une famille de Charlevoix a vécu une journée de rêve à la Coupe du monde de snowboard cross du Mont-Sainte-Anne.

James et Rose Savard-Ferguson ont obtenu leur meilleur résultat en carrière en Coupe du monde alors que le paternel Steven était aux premières loges comme juge au départ pour assister aux prestations de sa progéniture.

Déjà aux anges, vendredi, après s’être qualifié pour le tableau éliminatoire, James a surpassé ses attentes les plus folles en atteignant la petite finale. Sa 8e place surpasse sa 22e position obtenue il y a deux semaines en Autriche.

«Je ne fais qu’en parler et je pleure, a exprimé le planchiste de Baie Saint-Paul très émotif. C’est complètement malade. Déjà de percer le Top 16, c’était très gros. Il y a un an, j’étais en béquilles et j’avais des doutes si j’allais être en mesure de suivre les meilleurs à mon retour.»

En quart-de-finale, Savard-Ferguson a joué de chance quand deux adversaires sont entrés en collision. Posté au 4e rang, le planchiste de 20 ans a été habile à éviter ses deux rivaux et il s’est hissé au deuxième rang, position qu’il a conservé jusqu’au fil d’arrivée.

«Mes deux dernières descentes (demi-finale et petite finale) ont été plus difficiles, mais je suis satisfait de ma journée. En obtenant un deuxième Top 24, j’ai fait un pas de plus vers ma sélection pour les Jeux olympiques de Milan-Cortina.»

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«C'est incroyable»

À seulement sa troisième Coupe du monde en carrière et portant les couleurs de l’équipe du Québec, Rose a elle aussi animé le spectacle. Elle s’est qualifiée pour le tableau éliminatoire pour la première fois avant de conclure en 16e place.

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC

«C’est incroyable, a lancé la planchiste de 18 ans. Je ne m’y attendais pas. À ma première descente d’entraînement, j’avais peur et j’ai tombé. Mon entraîneur Nico (Nicolas Desmarais) m’a beaucoup aidé avant ma descente suivante.»

Initiée au snowboard cross il y a seulement trois ans, l’ancienne patineuse artistique a vécu un moment fort de sa jeune carrière. «C’est l’un des trois meilleurs moments de ma vie, a-t-elle affirmé. Mon podium sur le circuit Nor-Am l’an dernier et ma victoire au championnat provincial de patinage artistique en 2019 sont deux autres moments forts.»

Heureux de son résultat, James était aussi comblé par la prestation de sa soeur. «Dans la chaise au moment de remonter au sommet du parcours, je criais quand j'ai appris que Rose s'était qualifiée dans le Top 16.»

Un père rempli de fierté

Le paternel se promettait de revisionner les courses en soirée dans le calme de son salon avec un verre de vin. «Sauf les cinq premières secondes de leurs descentes, je n’ai rien vu, a-t-il expliqué. Au départ, je ne regardais pas mes enfants et je pesais sur le bouton. Il y a un chrono où je pouvais voir les temps, mais l’écran était trop loin pour que je m’y rende.»

Fier de ses enfants? «C’est peu dire d’affirmer que je suis fier des enfants. C’est difficile de contrôler mes émotions. James a passé les huit derniers mois dans le gymnase, il a suivi une diète sévère et il s’est assuré d’avoir de longues heures de sommeil. Sa discipline a été remarquable. D’un adolescent, il est devenu un homme.»

«Quant à Rose, elle a connu beaucoup de succès en patinage artistique et elle a décidé de tout recommencer dans un autre sport. Nos deux enfants ont beaucoup été inspirés par le parcours de leur mère (Marie-Claude Savard-Gagnon) qui s’est qualifiée aux Jeux olympiques de Nagano. En 1998, j’étais étudiant et faute d’argent je n’avais pas pu être présent. Ça serait vraiment incroyable si nos enfants se qualifiaient pour les Jeux de 2026.»

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