Une jeune joueuse de volleyball décapitée par les talibans

TVA Nouveles
Une jeune joueuse de volleyball afghane aurait été décapitée par les talibans, et les images du carnage ont été publiées sur les réseaux sociaux, dénonce son entraîneuse.
• À lire aussi: Malala demande aux talibans de laisser les filles retourner à l'école
Mahjabin Hakimi, l’une des meilleures joueuses de Kaboul, la capitale afghane, a été ciblée alors que les talibans au pouvoir cherchaient des femmes du milieu sportif, rapporte le média «Persian Independant».
La joueuse de volleyball aurait été tuée au début du mois, mais le meurtre a été gardé secret parce que sa famille et ses proches auraient été menacés.
Des photos de la tête décapitée de la jeune femme ont été partagées sur les réseaux sociaux afghans. Son âge n’a pas été dévoilé.

Même l’entraîneuse qui a choisi de parler n’a pas dévoilé son nom par crainte de représailles. Elle jugeait toutefois important de parler pour avertir des dangers qui guettent les athlètes féminines au pays.
Deux équipes nationales de volleyball ont réussi à fuir l’Afghanistan depuis la prise du pouvoir par les talibans.
«Toutes les joueuses de l’équipe de volleyball et le reste des femmes athlètes sont en situation précaire, elle sont désespérées et ont peur», insiste l’entraîneuse. «Tout le monde a été forcé de fuir ou vit dans des endroits cachés», ajoute-t-elle.
Témoignage
L'une des joueuses qui a réussi à fuir, Zahra Fayazi, a déclaré à la BBC le mois dernier qu'au moins une athlète qu’elle connaît avait été tuée.
«Nous ne voulons pas que cela se répète pour nos autres joueurs», a-t-elle déclaré au diffuseur depuis le Royaume-Uni où elle est désormais en sécurité.
«Beaucoup de nos joueurs originaires des provinces ont été menacés à plusieurs reprises par leurs proches qui sont des talibans ou partisans des talibans. Les talibans ont demandé aux familles de nos joueurs de ne pas autoriser leurs filles à faire du sport, sinon elles seront confrontées à des violences», a rapporté Zahra Fayazi.
«Ils ont même brûlé les équipements sportifs pour se sauver eux-mêmes et leurs familles. Ils ne voulaient pas qu'ils gardent quoi que ce soit en rapport avec le sport. Ils ont peur.»