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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Une «histoire d’amour» avec son élève de 16 ans

D’ici quelques semaines, l’ex-technicienne en éducation spécialisée Geneviève Rioux saura combien de temps elle devra passer derrière les barreaux.
D’ici quelques semaines, l’ex-technicienne en éducation spécialisée Geneviève Rioux saura combien de temps elle devra passer derrière les barreaux. Photo d'archives, Facebook
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Frédérique Giguère | Journal de Montréal

2022-04-05T02:25:29Z
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Une relation amoureuse consentante qui faisait vibrer son cœur. Voilà comment une ex-technicienne en éducation spécialisée, qui a agressé sexuellement son élève, a dépeint lundi son aventure tordue, qui pourrait lui valoir quatre ans de prison.

«C’est comme si mon âme était amoureuse de son âme, a déclaré Geneviève Rioux lors des représentations sur sentence, au palais de justice de Saint-Jérôme. Ma tête savait que c’était insensé, mais mon cœur prenait le dessus.»

La voix tremblante et empreinte de nervosité, la mère de famille de 44 ans a lu une longue lettre à la juge Sophie Lavergne, dans laquelle elle tente d’expliquer ses gestes et demande pardon aux nombreuses personnes qu’elle a blessées. 

Ce témoignage fait suite à son plaidoyer de culpabilité, enregistré en juillet, où elle a admis son crime. 

Rioux et l’adolescent alors âgé de 16 ans, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, ont eu des relations sexuelles complètes pendant plus de cinq mois, en 2018.

Écoutez la chronique judiciaire de l’ex-juge Nicole Gibeault sur QUB radio:

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Comme Céline et René  

«J’ai été aveugle, au point où à un certain moment, je m’étais projetée dans l’avenir dans une relation à long terme, a dit l’accusée. J’étais prête à l’attendre. Je rationalisais en me référant à d’autres relations atypiques, comme René Angélil et Céline Dion.»

Rioux était l’éducatrice spécialisée du jeune homme, qui présente de nombreux troubles de comportement. 

Écoutez la chronique de Félix Séguin au micro de Richard Martineau sur QUB radio :  

Le duo avait développé une relation particulière, au point où l’adolescent était devenu «dépendant» et refusait l’intervention de tout autre membre du personnel. 

«Je tiens sincèrement à m’excuser pour ne pas avoir été en mesure d’être l’adulte équilibrée», ajoute-t-elle. 

Tout indique que Geneviève Rioux écopera bientôt d’une peine de prison puisque la Couronne a suggéré 48 mois, tandis que la défense propose 90 jours à purger de manière discontinue. 

L’accusée pense à elle  

Me Caroline Lafleur, de la poursuite, espère davantage de cheminement, elle qui remarque que l’accusée parle principalement des conséquences sur sa vie personnelle. 

Elle mentionne également être étonnée d’entendre la victime parler, encore à ce jour, d’une «histoire d’amour». 

La défense a pour sa part soulevé le fait que, n’eût été la relation d’autorité entre l’accusée et la victime, ce dernier avait l’âge légal du consentement. 

Me Meghann Tousignant a également exposé les conséquences importantes du processus judiciaire sur la vie de sa cliente, notamment le fait qu’elle doit réorienter sa carrière.

- Avec Christian Plouffe | Journal de Montréal

La juge Lavergne rendra sa décision le 18 mai.

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