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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Une heure avec Régis Lévesque

Le promoteur de boxe Régis Lévesque avait lancé sa biographie au Beaubien Déli, à Montréal, en 2016.
Le promoteur de boxe Régis Lévesque avait lancé sa biographie au Beaubien Déli, à Montréal, en 2016. Photo d’archives
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Photo portrait de Réjean Tremblay

Réjean Tremblay

2022-09-16T09:00:00Z
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Ça faisait une heure que j’attendais dans l’auto quand Lady Ju m’a appelé pour me dire que son meeting allait durer encore une couple d’heures.

Il était trop tard pour aller entendre France Margaret Bélanger, la présidente du Groupe CH au Cercle canadien. La rue de Mobile est dans l’est, et à Montréal, rouler jusqu’au centre-ville peut demander une heure ou deux.

En passant, comment on peut baptiser une rue Mobile à Montréal ? Rue Immobile, je comprendrais. Ou rue Jammée, ou rue des Cônes. Mais rue Mobile? C’était qui ce Mobile? Gilles Proulx doit le savoir, il sait tout.

Je me suis mis à la recherche d’un resto pour le lunch. Et j’ai trouvé. C’était là que j’étais allé rencontrer Stéphane Ouellet le lendemain de sa défaite contre Davey Hilton. Qu’il m’avait dit que dans les corps à corps, il avait senti le cœur et l’âme de Hilton et qu’il n’avait pas aimé ce qu’il avait ressenti. 

Là aussi que j’allais rencontrer Régis Lévesque et Alcide Sauvé pour des conversations qui donnaient des chroniques délirantes. 

Le Beaubien Déli, au coin de Beaubien et de la 21e Avenue. En plein cœur de Rosemont. Là où les pancartes du député Vincent Marissal ont l’air d’une affiche d’Elvis ou de Céline. Juste le prénom sur le fond orange de Québec solidaire. Vincent. Pas besoin de Presley ou de Dion. Vincent, c’est assez!

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Sa table

Dans le fond, à droite, il y a une table avec un nom gravé. Régis Lévesque. C’est là où Régis Lévesque tenait bureau. Comme les rois français tenaient cour. Régis lisait son Journal de Montréal en pestant contre Daniel Cloutier puis Mathieu Boulay, et recevait son monde pour «un petit café». 

C’est au Beaubien Déli que les plus grandes folies de Régis sont nées. Comme son projet d’organiser un combat entre Robert Cléroux et Joe Frazier dans un énorme Boeing 747 qui volerait au-dessus des eaux internationales pour outrepasser la décision de la Commission athlétique de Montréal d’interdire ce combat.

Remarquez qu’un Cabaret de casino ou un gros 747 cargo, ça contient à peu près 500 personnes. C’était peut-être pas aussi fou.

J’avais un peu de temps et il n’y avait pas de danger que ma salade César, honnêtement trop trempée dans le dressing, ne refroidisse. J’ai donc pris mon téléphone pour retourner les appels importants. Comme j’étais dans le royaume de Régis, j’ai donc appelé Jacques Thériault. 

Lucian Bute et compagnie

Le grogneux était en maudit après une de mes chroniques de la semaine. Il craignait de passer pour un nostalgique des années Régis ou InterBox. Alors que Thériault, qui a décrit de grands combats de Lucian Bute en Roumanie ou à Québec, est conscient que la boxe au Québec est à 100 000 mètres au-dessus du niveau folklorique de tous les Melo, Furlano, Marcotte et Ouellette des années folles du Centre Paul-Sauvé.

«Je l’ai dit et je l’ai écrit 10 fois que les David Lemieux, Lucian Bute, Jean Pascal, Artur Beterbiev et tous les autres ont fait passer la boxe québécoise à un niveau qui n’a rien à voir avec ce qu’on a connu à une époque. À part de ça, mon travail avec InteBox a duré quatre ans. J’ai fait autre chose dans ma vie», de gronder le Jacquot. 

On ne s’est pas entendu sur la valeur du combat Makhmudov-Takam, mais on s’est dit qu’on s’aimait pareil.

Scott Davis... Elvis is in the building

Je me suis rendu à la caisse payer mon 36,95 $ pour la soupe et la salade et je me suis dit que Régis se retournerait dans sa tombe s’il voyait les nouveaux prix dans les restaurants. 

Mais il attendrait au 25 septembre. Sur le comptoir de l’hôtesse, il y avait une belle affiche de Scott Davis, dans son jumpsuit d’Elvis, qui va donner son spectacle au Déli le 24 septembre au soir. J’ai pas trop compris où ils allaient installer la scène, mais la madame m’a dit que le set-up était formidable.

Un peu plus loin, j’ai vu une autre affiche : Elvis Expo, 5415, Jean-Talon Est. Le 1er octobre. Journée Elvis is back!

Et sur le poteau d’à côté...

Vincent is back!

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