Cette harceleuse récidiviste a appelé son ex près de 250 fois en une seule journée


Pierre-Paul Biron
Une femme de Québec déjà condamnée pour harcèlement après avoir appelé à 160 reprises l’employeur d’un ancien amoureux a récidivé en relevant la barre à un total exorbitant de 250 appels à son ex-conjoint en une seule journée, en plus de le violenter à deux reprises.
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Audrey-Émilie Dupré-Gilbert devait subir son procès notamment pour harcèlement, voies de fait, méfait et non-respect des conditions lundi matin, mais la femme a plutôt choisi de reconnaître sa culpabilité aux infractions.
L’accusée a plaidé coupable à un total de six chefs d’accusation, dont quatre qui visent un ancien conjoint.
L’accusation de harcèlement criminel vise une journée en particulier où Dupré-Gilbert a appelé l’homme à près de 250 reprises. Devant l’absence de réponse, la harceleuse a alors menacé la victime de partager des photos intimes de lui, puis s’en est prise à ses vêtements.
Équipée de ciseaux, la femme a découpé «plusieurs morceaux de vêtements appartenant au plaignant» avant de lui envoyer des vidéos des résultats de cet accès de colère.
Voies de fait
Dupré-Gilbert a aussi agressé physiquement son ex-conjoint à deux reprises selon la trame factuelle déposée au tribunal.
Lors d’une dispute, la femme de 28 ans a reconnu avoir lancé un téléphone cellulaire à la tête de la victime, lui occasionnant une lacération de deux centimètres à l’arrière du crâne. Elle a plaidé coupable à un chef de voies de fait causant des lésions pour cet événement.
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Un autre incident est survenu lors d’une dispute à propos d’une caisse d’alcool, a expliqué la procureure au dossier, Me Marilie Dubé. Contrariée, l’accusée a saisi le plaignant à la gorge avant de saisir la bière qu’il avait à la main pour la lui lancer au visage.
Quand la victime s’est réfugiée dans le garage, Audrey-Émilie Dupré-Gilbert l’a pourchassé pour le frapper à coups de poing. Elle a ensuite fracassé son téléphone cellulaire au sol, ce qui lui a valu une condamnation pour méfait.
«Faible mobilisation»
La délinquante a aussi plaidé coupable à des accusations de non-respect des conditions de probation et de non-respect des conditions. Elle a notamment omis de compléter les heures de travaux communautaires qui lui avaient été imposées dans un autre dossier, en plus d’omettre de se présenter à des rencontres de suivi probatoire.
Son intervenante responsable a souligné la «faible mobilisation» de l’accusée face aux démarches imposées par le tribunal
Dupré-Gilbert avait pourtant évité la détention une première fois en 2019 pour des dossiers de semblable nature alors qu’elle avait appelé à 160 reprises sur le lieu de travail d’un ancien conjoint.
Son avocat, Me Conrad Légaré, a demandé la confection d’un rapport présentenciel afin d’évaluer le cheminement de la femme et pour voir si une seconde chance de solution alternative à l’emprisonnement pourrait être justifiée.
Le dossier de la femme reviendra devant le tribunal en juillet prochain.
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