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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Une grève prolongée au port de Montréal pourrait coûter des dizaines de millions de dollars

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Agence QMI

2024-09-29T17:07:37Z
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La grève de trois jours prévue dès lundi par les débardeurs du port de Montréal pourrait engendrer des impacts économiques majeurs si elle se prolongeait.

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Un débrayage de 72 heures est prévu en début de semaine et pourrait toucher 40% des conteneurs qui se trouvent dans les terminaux, ce qui inquiète le directeur du transport, des infrastructures et de la construction de la Chambre de commerce du Canada, Pascal Chan.

«Nos membres sont toujours concernés par toute perturbation sur les terminaux, mais aussi surtout pour les risques que présente un mandat de grève», explique-t-il, en entrevue à LCN.

«Bien que ce préavis ait une durée limitée, c’est très difficile pour les entreprises de planifier alors qu’elles doutent de la stabilité dans la chaîne d’approvisionnement», ajoute-t-il.

Ce dernier souhaite une résolution du conflit le plus rapidement possible afin d’éviter davantage d’incertitudes pour l’économie du pays.

«Le résultat souhaité par tous, c’est une résolution négociée, et on encourage le ministre à continuer à s’engager avec les parties prenantes pour s’assurer qu’elles restent à la table et qu’elles parviennent à un accord qui évite une nouvelle interruption de travail.»

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«Le port de Montréal, c’est le plus grand port de conteneurs de l’est du Canada», renchérit-il. «C’est un moteur important pour l’économie canadienne.»

Une paralysie complète du port de Montréal, ne serait-ce que pour une semaine seulement, pourrait avoir un impact de plusieurs dizaines de millions de dollars sur le PIB du pays.

«Transport Canada, en 2021, a réalisé une analyse des impacts d’une fermeture complète du port de Montréal, et l’impact net au PIB pourrait être de 40 millions de dollars la première semaine et ça augmenterait rapidement par la suite à 100 millions de dollars par semaine», soutient M. Chan.

«C’est très grave», affirme le directeur du transport, des infrastructures et de la construction. «Il faut absolument l’éviter.»

Alors que la chaîne d’approvisionnement est déjà aux prises avec des perturbations liées aux incendies de forêt, aux inondations et à d’autres conflits de travail, le débrayage des débardeurs du port de Montréal inquiète grandement la Chambre de commerce du Canada.

«C’est extrêmement compliqué pour les entreprises canadiennes en ce moment», avance M. Chan. «Si on veut que le Canada soit concurrentiel dans l’économie mondiale, il faut au minimum montrer qu’on a une stabilité au niveau de l’environnement commercial.»

«Il faut que nos partenaires à l’international aient confiance que le Canada puisse, dans le sens très littéral, livrer la marchandise», continue-t-il. «Malheureusement, ce qu’on démontre à maintes reprises, c’est que le Canada n’est pas un partenaire fiable. On compromet les contrats pour des entreprises canadiennes et on met à risque des emplois.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.

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