Une grand-mère de 42 ans sans permis meurt tragiquement en moto
La femme de 42 ans conduisait une moto pour la deuxième fois


Francis Pilon
Les proches d’une grand-mère de 42 ans morte tragiquement dans une embardée à Saint-Sulpice alors qu’elle conduisait sans permis appellent à la vigilance sur les routes.
«On est tous sous le choc. Elle devait venir à mon salon de bronzage le lendemain matin, mais elle n’est jamais passée. Je savais que ce n’était pas normal», confie au Journal Mélanie Henry, d’une voix tremblante.
C’est sa meilleure amie des 25 dernières années, Karine Bazinet, qui est morte subitement dans une embardée la semaine dernière. La femme de 42 ans roulait, vers minuit, sur la rue Notre-Dame à Saint-Sulpice. À un certain moment, Mme Bazinet aurait perdu le contrôle de sa moto.

Glissée sous un véhicule
«Elle a été éjectée de la moto et elle a terminé sa course sous un autre véhicule stationné en bordure de route. [...] Son décès a été constaté sur place», raconte Sophie Légaré, agente aux relations médias du Service de police de L'Assomption/Saint-Sulpice.

Selon cette dernière, Karine Bazinet n’avait aucun permis valide pour conduire sa motocyclette.
De plus, il s’agissait seulement de la deuxième fois qu’elle embarquait sur ce type de véhicule. «La noirceur et l’inexpérience de la conductrice seraient les principales causes du décès. Une enquête est toujours en cours», confirme Mme Légaré.

«C’est très dangereux»
Mélanie Henry, qui considère Karine Bazinet comme sa sœur, rappelle que sa meilleure amie laisse dans le deuil trois enfants et deux petits-enfants.
«C’était une mère et une grand-mère formidable. C’est très dur pour les enfants. Karine était énergique. Elle aimait faire la fête. Quand elle rentrait quelque part, on savait rapidement qu’elle était là. J’ai perdu ma grande confidente de tous les jours», laisse tomber Mme Henry.
Cette dernière affirme que la grand-maman venait tout juste d’acheter une moto de 250 CC.
«Si j’ai un message à dire, c’est: suivez votre cours. Faites-le au complet et passez votre permis. Ne touchez pas aux motos si vous n’avez pas d’expérience. C’est très dangereux», avertit Mme Henry.

Panique totale
Stéphanie Bazinet explique qu’elle a appris la mort de sa sœur seulement 20 heures après son décès.
«Son copain était en état de choc. Il était incapable de nous appeler pour nous prévenir. Quand je l’ai appris, c’était la panique totale. Pourquoi est-elle embarquée sur cette moto en pleine nuit? Pourquoi elle n’a pas pris ses lunettes?» se questionne Mme Bazinet, toujours perturbée.
Elle précise que Karine Bazinet n’avait pas mis d’argent de côté pour ses funérailles. Ses proches ont donc lancé une campagne de sociofinancement sur GoFundMe pour «commémorer sa mémoire» dignement.
«Quand elle s’est acheté une moto, je l’ai mise en garde parce que son fils a eu un accident de scooter l’année passée et une reconstruction du visage au complet. Je suis dans l’incompréhension, mais ça peut arriver à n’importe qui. Personne n’est à l’abri du danger», conclut Stéphanie Bazinet.
