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Frappe meurtrière contre une église à Gaza: Nétanyahou dit regretter «profondément»

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2025-07-17T15:20:23Z
2025-07-17T21:02:22Z
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Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dit regretter «profondément» une frappe contre une église à Gaza qui a fait trois morts jeudi après avoir reconnu une «erreur», selon la Maison-Blanche.

• À lire aussi: Les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza au point mort, selon un responsable du Hamas

L’armée israélienne a indiqué qu’«une enquête préliminaire suggère que des éclats d’un obus tiré lors d’une opération dans le secteur ont touché par erreur l’église» de la Sainte-Famille dans la ville de Gaza (nord).

Le patriarcat latin de Jérusalem a affirmé qu’une frappe israélienne a touché cette seule église catholique de la bande de Gaza, dévastée par une guerre déclenchée par une attaque perpétrée par le mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

«Israël regrette profondément qu’un tir perdu ait atteint l’église de la Sainte-Famille à Gaza. Chaque vie innocente perdue est une tragédie. Nous partageons la douleur des familles et des fidèles», a indiqué M. Nétanyahou dans un communiqué de son bureau. Il a ajouté qu’Israël «enquête sur cet incident».

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À Washington, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a indiqué que le président Donald Trump a contacté M. Nétanyahou «pour évoquer la frappe sur l’église à Gaza». «C’était une erreur des Israéliens de frapper cette église catholique, c’est ce qu’a dit le premier ministre au président», a-t-elle ajouté.

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Selon un communiqué du patriarcat latin, le complexe de l’église de la Sainte-Famille, refuge pour la petite communauté catholique depuis le début de la guerre, «a été frappé par l’armée israélienne». Il a fait état de trois morts et 10 blessés, dont le père Gabriel Romanelli.

Depuis le début de la guerre, le père Gabriel Romanelli dialoguait régulièrement par appel vidéo avec l’ancien pape François, mort en avril, depuis ce complexe qui abrite des centaines de déplacés palestiniens.

«Un char a frappé l’église»

Dans l’enceinte de l’hôpital Al-Ahli de la ville de Gaza, des blessés reçoivent des soins sous des tentes. Parmi eux, le père Romanelli, portant un pansement autour de la jambe.

Certains blessés sont arrivés sur des brancards. L’un d’eux porte un masque à oxygène.

D’autres Palestiniens pleurent aux côtés de dépouilles posées au sol recouvertes de sacs mortuaires blancs.

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«Un char nous a pris pour cible et a touché l’église. Plusieurs civils ont été tués et blessés», a raconté à l’AFP Shadi Abou Daoud, un déplacé dont la mère de 70 ans est morte dans la frappe.

Pour le patriarcat latin, «viser un site sacré qui abrite environ 600 déplacés, en majorité des enfants, est une violation flagrante de la dignité humaine [...] et du caractère sacré des sites religieux, qui sont censés fournir un abri sûr en temps de guerre».

Le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, a déclaré à Vatican News: «Ce que nous savons avec certitude, c’est qu’un char a frappé directement l’église. L’armée israélienne dit par erreur, mais nous n’en sommes pas sûrs.»

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Le pape Léon XIV s’est dit «profondément attristé» et a renouvelé son appel «à un cessez-le-feu immédiat» à Gaza, où les négociations indirectes entre le Hamas et Israël en vue d’une trêve se trouvent dans l’impasse.

La première ministre italienne, Giorgia Meloni, affirme que «des raids israéliens sur Gaza ont touché l’église de la Sainte-Famille. Les attaques contre la population civile menées par Israël depuis des mois sont inacceptables.»

La France a condamné un bombardement «inadmissible».

25 morts à Gaza selon les secours

Selon la Défense civile locale, 25 personnes au total ont péri dans les frappes israéliennes jeudi à Gaza.

Ce territoire compte environ un millier de chrétiens, sur une population de plus de deux millions de personnes assiégées par Israël depuis octobre 2023 et au bord de la famine selon l’ONU.

La plupart de ces chrétiens sont des orthodoxes, mais selon le patriarcat, environ 135 catholiques vivent dans le territoire palestinien.

«C’est un lieu de culte. Il n’y avait pas de jihadistes dans cette église. Il y avait des familles, des civils», a déclaré à l’AFP Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Oeuvre d’Orient, à propos de cette frappe.

L’attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.

Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 58 667 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données fournies par le ministère de la Santé de Gaza jugées fiables par l’ONU.

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