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L'article provient de Le Journal de Québec
Éducation

Une formation plus courte pour les aspirants profs dès l’automne

La TÉLUQ va de l’avant avec un programme court de 2e cycle en enseignement primaire

Syda Productions - stock.adobe.c
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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2023-03-24T00:00:00Z
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Dès l’automne, des aspirants profs pourront suivre une formation plus courte en enseignement, une solution évoquée par le ministre Bernard Drainville pour contrer la pénurie d’enseignants.

Le Journal a appris que l’Université TÉLUQ offrira dès la rentrée un nouveau programme de 2e cycle de 30 crédits en éducation préscolaire et en enseignement primaire.

Cette formation sera toutefois réservée aux quelque 4000 profs non légalement qualifiés qui enseignent présentement dans le réseau scolaire.

Les candidats, qui devront détenir un baccalauréat, seront présélectionnés par leur centre de service dans le cadre d’ententes de partenariat à définir.

Ces aspirants profs seront encadrés dans leur école par des personnes-ressources tout au long de leur formation, qui se fera à distance et à temps partiel sur une période de deux ans et demi, à raison d’environ un cours par session.

Une année de probation, toujours en milieu de travail, devra être terminée par la suite. L’objectif est que cette formation mène par la suite au brevet d’enseignement et le ministère de l’Éducation analyse présentement les options pour y arriver, indique la TÉLUQ, qui espère recueillir 1000 inscriptions d’ici l’automne.

  •  Écoutez l'entrevue de Benoit Dutrizac avec Pascale Déry, Ministre de l’Enseignement supérieur et députée de Repentigny sur QUB radio : 
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Deux fois plus court

«Il fallait être pragmatique, l’idée c’est de répondre aux besoins de la société», affirme sa directrice générale, Lucie Laflamme. «On mise sur une voie rapide qui repose beaucoup sur des expériences pratiques en classe», ajoute-t-elle.

Cette formation sera deux fois plus courte que les maîtrises qualifiantes de 60 crédits qui sont présentement offertes aux enseignants non légalement qualifiés.

Une solution à la pénurie

À la fin janvier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, avait affirmé vouloir miser sur cette avenue pour venir à bout plus rapidement de la pénurie d’enseignants dans les écoles.

Des syndicats et universités ont alors émis des craintes concernant une «formation à rabais». Or l’important n’est pas tant la durée de la formation, mais plutôt sa qualité et la possibilité de la mettre rapidement en pratique, rétorque Lucie Laflamme qui parle d’un programme «pertinent» et «efficace».

Cette formule, basée sur une collaboration avec le réseau scolaire, est issue d’un partenariat avec le centre de services Marguerite-Bourgeoys qui a fait ses preuves depuis 2019, ajoute-t-elle.

De son côté, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, salue l’initiative de la TÉLUQ et invite toutes les universités à faire de même.

«J’ai la ferme intention de travailler à ce que ce type de programme puisse mener [au brevet d’enseignement]. Il est important de qualifier le personnel qui travaille déjà auprès de nos élèves dans les écoles», a-t-il indiqué dans une déclaration écrite transmise au Journal.

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