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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Une famille québécoise ouvre ses portes aux réfugiés ukrainiens en Pologne

AFP
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Agence QMI

2022-03-25T23:59:10Z
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Deux semaines se sont écoulées depuis l'arrivée de réfugiées ukrainiennes dans la résidence des Lemieux-Lefebvre, une famille québécoise installée en Pologne.

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Après deux années de pandémie, Jasmin Lemieux-Lefebvre espérait pouvoir enfin offrir une fête d'amies à sa fille, qui célébrait ses 12 ans vendredi. Mais pour la troisième année consécutive, l'anniversaire de la fillette a été bouleversé. C'est plutôt autour de la table de la cuisine, entourée d'une mère ukrainienne et de sa fille, qu'elle a soufflé ses bougies.

Il y a un peu plus de deux semaines, alors que la Pologne accueillait pour la première fois plus d'un million de réfugiés ukrainiens, Jasmin Lemieux-Lefebvre a reçu le message d'un ami, originaire de Saint-Bruno. Il ne le savait pas encore, mais ce message allait vraisemblablement changer sa réalité et celle de sa famille, du moins, pour les prochaines semaines.

«[Il m'a dit] qu'il a une amie qui a une cousine à Kyïv qui veut quitter avec sa fille et leur chien, mais elles ont peur de ce qui va arriver à la frontière polonaise. La peur de se retrouver devant l'inconnu. Avec mon épouse, ça a tout de suite été clair, en 60 secondes», a confié le père de famille lors d'une entrevue avec QUB radio vendredi.

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Quelques jours plus tard, Jasmin Lemieux-Lefebvre roulait, à la frontière de la Pologne, avec deux inconnues et leur chien à l'arrière de sa voiture. La barrière de la langue les empêchait de communiquer, la famille ukrainienne étant russophone.

Quand ils avaient de la difficulté à se comprendre, la cousine de la femme, au Québec, servait d'interprète par Skype.

«Les dernières semaines ont été des montagnes russes, a déclaré le Québécois. Des moments difficiles, des moments de rire. C'est drôle, parfois, ce qui peut lier culturellement des gens de différents bouts de la planète. À un moment donné, je ne sais pas pourquoi, mais il y en a une [des deux filles] qui a commencé à chanter "baby shark", et la maman a embarqué pour chanter elle aussi, et ç’a été la première fois que tout le monde riait. C'était comme naturel.»

Ces moments de bonheur et de légèreté viennent souvent compenser la dure réalité de la guerre. «Ce sont souvent de mauvaises nouvelles, mais notre rôle, en tant que famille d'accueil, c'est de s'assurer de les aider à décrocher, puis de le faire naturellement, quand elles sont prêtes. Qu'elles se sentent libres d'être ce qu'elles sont, ce qu'elles veulent», a ajouté Jasmin Lemieux-Lefebvre.

De plus en plus de réfugiés quittent l'Ukraine chaque jour. Partout à travers le monde, les pays doivent s'adapter et se tenir prêts à accueillir de nouveaux arrivants, avec la barrière de langue et autres difficultés rencontrées habituellement.

Mais le père de famille est confiant : il voit tous les jours les Polonais ouvrir leurs portes dans un effort collectif. À l'école de ses enfants, des enfants ukrainiens ont déjà été jumelés à d'autres élèves multilingues, afin de faciliter leur intégration.

Les gens semblent être généreux et chaleureux envers les réfugiés ukrainiens, a remarqué le père de famille. «C'est le plus beau des cadeaux de pouvoir les accueillir», a-t-il confié.

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