Une famille montréalaise échappe à l’expropriation grâce... au manque de fonds de la STM

Samuel Roberge
Une famille montréalaise a évité de justesse l’expropriation de son immeuble dans Rosemont, un sursis inattendu rendu possible par le manque de financement à la Société de transport de Montréal (STM). Faute de budget, l’organisme a été contraint de suspendre un projet d’infrastructure qui devait s’implanter sur son terrain.
«Hier, quand on est allé à leur conseil, ils nous ont annoncé qu'ils allaient désister de l'expropriation parce qu'ils n'ont pas le budget», informe Trivy Ly en entrevue, jeudi, au micro de Benoît Dutrizac, à QUB radio et télé, diffusée simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal.
Mais la décision de la STM aurait pu également être influencée par un manque d’acceptabilité sociale. Dans un message de la société d’État obtenu par QUB, la STM stipule que «la mobilisation citoyenne a mis en lumière l'importance d'approfondir [sa] compréhension des milieux concernés et d'adapter [ses] démarches pour mieux tenir compte de leur réalité. Des apprentissages seront tirés des préoccupations exprimées au cours de la dernière année.»
Celui qui est propriétaire avec ses parents du duplex sur la rue Bellechasse, où devait initialement être installée la sortie pour la ventilation mécanique du métro, a tenu à remercier les gens de son voisinage pour cette prise de parole.

«C'est grâce à mes voisins qui se sont vraiment mis ensemble pour faire bouger les choses. Sinon, on n'avait rien à dire», explique M. Ly. «Quand ils ont choisi notre emplacement, on ne comprenait pas pourquoi, parce que déjà, il y avait d'autres emplacements qui étaient disponibles. Puis maintenant, je pense qu'avec le voisinage, ils se sont dit que si vraiment c'était possible de changer d'emplacement, qu'il était beaucoup plus logique [...] de regarder un peu plus de ce côté-là.»
Écoutez le segment intégral dans les extraits vidéo et sonore ci-haut.