Une expérience de «quiz» comme à la télé à essayer à Montréal
La marque Quiz Room a vu le jour en 2020 à Paris.


Louis-Philippe Messier
À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.
Tout y est: brouillard de fumée sèche, jeux de lumière, pupitres avec gros boutons bruiteurs de couleur, animateurs virtuels préenregistrés, musique angoissante pour accentuer les périodes de jeu palpitantes. Un jeu-questionnaire immersif déjà populaire en France atterrit chez nous avec une version québécisée conçue par l’École de l’humour.
Dans l’univers florissant des jeux d’évasion, une nouvelle dimension vient de se déployer: celle du jeu-questionnaire façon plateau de télévision en huis clos et entièrement automatisé.
La marque Quiz Room (dommage pour l’anglicisme) a vu le jour en 2020 à Paris. Il y a déjà une cinquantaine de salles ouvertes en Europe francophone, une en Australie et bientôt une à Londres.
La «boîte à questions» du Plateau-Mont-Royal, rue Saint-Denis, est donc la 56e adresse de Quiz Room au monde... et on sent que la machine est déjà bien huilée!
«On lance au Québec une version inspirée des réalités locales. On a traité avec l’École de l’humour et fait rédiger 1000 questions souvent comiques avec des références culturelles d’ici en télé, en musique, en sport», m’explique Théo Bouchet, le responsable de l’implantation québécoise.
Il y a des références à Matt Duff, Marie Mai et Véronique Cloutier...
Chaque partie comporte 60 questions; vous pouvez donc revenir 17 fois avant d’épuiser la banque de questions québécoises.

Vive la ruse!
Je dois l’avouer: j’ai complètement oublié que j’étais un journaliste en reportage pendant la partie.
Ce jeu capte efficacement l’attention et génère un trac de type direct à la télé.
Dans les questions de culture générale, je m’en tire bien.
S’il s’agit d’electro-pop européen, j’essaie de vampiriser une adversaire française plus férue que moi dans ce domaine.
Chaque joueur reçoit des «jokers» qui permettent de réduire son choix de réponse, d’empêcher un adversaire de jouer ou de dérober ses points si ce dernier a bien répondu.
Eh oui, si vous connaissez la bonne réponse à une question, mais que vous savez que vos adversaires savent que vous la connaissez, faites alors exprès de mal répondre pour les flouer!
La ruse permet ainsi de compenser l’ignorance (exactement comme dans la vraie vie).

«Je cherchais un jeu d’évasion pour les 21 ans de ma fille et j’ai découvert ça par hasard!» me raconte Isabelle Sanchez qui jouait avec sa famille en même temps que mon groupe dans l’autre pièce automatisée.
«Mes parents avaient l’avantage sur mon frère et moi qui avons toujours vécu ici parce que les questions étaient très franco-françaises», me dit la fêtée, Zoé Sabardu, étudiante à l’Université de Montréal.
«Comme j’ai entendu l’accent français des parents, j’ai activé le jeu de France...», m’explique M. Bouchet.
C’est fou de penser que ce médium de jeu peut s’adapter à toutes les cultures et toutes les langues.
La croissance explosive de la marque s’explique-t-elle par le souci de prendre de vitesse la concurrence avant qu’elle puisse imiter le concept?

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