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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Une ex-psychologue coupable de croire aux exorcismes et aux démons

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Photo portrait de Antoine Lacroix

Antoine Lacroix

2023-01-19T13:22:14Z
2023-01-19T13:50:44Z
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Une ancienne psychologue est dans l’eau chaude devant son ordre professionnel en raison de multiples manquements, notamment pour avoir affirmé à des étudiants que des patients pouvaient être « possédés par des entités démoniaques».

«Lors de la supervision d’un groupe de doctorants, internes en psychologie, [elle] a affirmé que certains clients ne peuvent être traités en psychologie en raison du fait qu’ils sont possédés par des “entités pathologiques” telles que le “démon”, le “diable” ou les “forces de la noirceur”», peut-on lire dans une décision du Conseil de discipline de l’Ordre des psychologues du Québec.

Anciennement superviseure de stages auprès de l’Institut Victoria de Montréal, Louise Gaston a été reconnue coupable de tous les chefs qui lui étaient reprochés, qui se sont produits entre juillet 2017 et mai 2021.

Interventions de prêtres

En plus de croire aux démons, celle qui a eu le titre de psychologue de 1985 à 2021 est même allée jusqu’à dire que «les prêtres, par le biais de l’exorcisme, sont les seuls pouvant aider ces clients».

Elle aurait aussi affirmé à une psychothérapeute que les maux d’estomac dont elle souffrait «étaient causés par un sort jeté par un de ses clients par l’entremise d’un petit gâteau» et qu’elle devrait prier.

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Plusieurs complots

Louise Gaston semblait aussi adhérer à plusieurs théories du complot, qu’elle n’hésitait pas à partager.

Elle a notamment soutenu que des vaccins pouvaient contenir des « métaux lourds » et qu’ils pouvaient provoquer le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ou l’autisme.

Or, il s’agit d’une hypothèse qui a été réfutée, notamment par la National Academy of Sciences aux États-Unis, « après une révision exhaustive des évidences empiriques issues d’études cliniques et épidémiologiques », peut-on lire dans la décision, qui citait Gina Muckle, professeure en psychologie et qui a une spécialité quant aux déterminants biologiques et environnementaux impliquant le neurodéveloppement.

Mme Gaston «a aussi dirigé les doctorants vers des sources d’informations qui font la promotion de contenus à saveur conspirationniste ou complotiste et a affirmé qu’il s’agissait de sources d’information fiables».

«Elle a aussi comparé la COVID-19 à une simple grippe», ajoute la décision.

L’audience pour recevoir sa sanction du Conseil de discipline est prévue le 7 février.

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