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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Évasion fiscale: une «Escouade Pandora» proposée par Québec solidaire

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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2021-10-08T04:00:00Z
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Québec solidaire (QS) demande au gouvernement Legault de créer d’urgence une équipe d’élite de Revenu Québec pour enquêter sur les Québécois figurant dans les Pandora Papers, a appris Le Journal.

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«On propose de créer une Escouade Pandora pour ajouter des personnes avec des ressources dédiées qui pourront fournir des rapports spécifiques et dire combien d’argent a été récupéré», a expliqué en entrevue avec Le Journal Ruba Ghazal, porte-parole en matière de fiscalité de Québec solidaire.

Dimanche dernier, une enquête de 600 journalistes du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a révélé les noms de Québécois figurant dans la fuite de documents confidentiels de paradis fiscaux, comme l’ancien pilote de formule 1 Jacques Villeneuve.

Nouvelle cellule

Alors que Revenu Québec dit avoir récupéré près de 2 milliards $ ces cinq dernières années avec son groupe d’intervention spécialisé, dont 909 M$ de «stratagèmes de planifications fiscales agressives», Québec solidaire suggère de mettre sur pied une équipe qui se consacrerait à 100 % à la nouvelle fuite.

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«On vient d’avoir les Pandora Papers. Ce n’est pas facile. C’est indigeste. Il y a toutes sortes de documents à analyser», explique Ruba Ghazal.

Aujourd’hui, quelque 150 personnes travaillent au sein de l’équipe du groupe d’intervention spécialisé en planifications fiscales internationales, mais il faudrait en avoir plus pour être plus mordant, estime Québec solidaire. 

  •  Écoutez le résumé des actualités avec Alexandre Dubé sur QUB radio au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio:   

Pour prêcher par l’exemple, Ruba Ghazal pense aussi que la Caisse de dépôt doit sortir des paradis fiscaux et que l’État québécois doit couper le robinet aux entreprises qui bénéficient de l’aide publique, alors qu’elles baignent dans des paradis fiscaux notoires.

«L’élite politique parle des deux côtés de la bouche», conclut celle qui estime que le projet de loi 78 du gouvernement caquiste portant sur la transparence des entreprises ne va pas assez loin et normalise les paradis fiscaux.

Rappelons qu’en 2019, le directeur parlementaire du budget, à Ottawa, avait émis l’hypothèse que le pays pouvait perdre chaque année quelque 25 milliards $ en impôts en raison des paradis fiscaux.

  • Écoutez la rencontre entre Philippe-Vincent Foisy et Antoine Robitaille avec Benoit Dutrizac sur QUB radio :

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