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L'article provient de TVA Sports
Sports

Une équipe qui n’a peur de rien

La confiance est au plafond chez le Canadien

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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-10-18T04:00:00Z
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Comment avez-vous vécu le match du Canadien contre les Predators? En ce qui me concerne, pendant les deux premières périodes, j’avais l’air du type qui cogne des clous devant son téléviseur dans le commercial de BMR.

Les gars de Martin St-Louis étaient paralysés par un échec avant serré pratiqué par leurs adversaires. Il n’y avait pas de place pour circuler au centre de la patinoire. Il ne se passait rien ou si peu.

Au milieu de la deuxième période, j’ai envoyé un texto à Rodger Brulotte disant: «C’est plate. Je me bats pour ne pas m’endormir.»

Réponse de Rodger: «Moi aussi.»

À la fin du match, je lui ai écrit: «Ça se peut-tu!!!»

La sonnerie de mon cellulaire a retenti presque tout de suite. C’est Rodger qui me demande: «De quoi parles-tu?»

- Comment, tu n’as pas vu comment le match s’est terminé?

«Non, je me suis endormi», de répondre Rodger.

Mon collègue avait une bonne excuse. Il y a un mois qu’il a été opéré au bas du dos, et ses forces sont encore diminuées.

Le prix d’entrée pour 10 minutes

Pour les amateurs qui étaient au Centre Bell, les cinq dernières minutes de la troisième période et les presque cinq minutes qu’a duré la prolongation valaient le prix d’entrée à elles seules.

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À cet égard, on se dit que le Canadien ne pourra pas jouer indéfiniment avec les poignées de sa tombe. Que le temps va finir par le rattraper.

Probablement.

Mais à pareille date l’an dernier, le Tricolore subissait volée après volée. La confiance, le plus gros atout pour toute équipe et pour tout athlète dans le monde du sport, n’y était pas.

Le Canadien était pathétique à regarder.

Avant le début de la présente saison, un peu tout le monde était dans l’expectative. La défaite en cinq matchs aux mains des mastodontes des Capitals de Washington, au premier tour des séries, avait ramené sur terre même les plus optimistes.

On disait que le Tricolore avait encore des croûtes à manger, mais j’arrête ici. N’allez pas vous imaginer que je pense que le Canadien est parti pour la gloire.

L’échantillonnage est trop mince. Ce n’est pas après cinq matchs que l’on peut évaluer la valeur d’une équipe sortie des limbes depuis moins d’un an et qui est la plus jeune de la Ligue nationale de hockey.

Des périodes difficiles viendront. C’est le lot de toutes les formations dans un calendrier de 82 matchs. Les blessures sont nombreuses. La preuve: Kaiden Guhle, le pauvre, a dû quitter la rencontre de jeudi avec sept minutes à jouer.

C’est à espérer que la blessure ne soit pas sérieuse.

Prêts pour toutes les situations

Toutefois, une chose est sûre au sujet de la présente édition du Canadien. Cette équipe n’a peur de rien et sa confiance est au plafond.

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Comme l’a dit St-Louis au cours des derniers jours, l’assurance dont ses joueurs font montre ne rime pas avec arrogance. C’est juste que ses troupiers se savent maintenant d’attaque pour affronter toutes les situations imaginables... ou presque.

Pourquoi ou presque?

Ils ne savent pas encore ce que c’est de jouer en finale de la Coupe Stanley. Mais ils vont l’apprendre un jour, car il n’y a plus de doute à savoir ce que cette équipe sera en mesure d’accomplir, quand tous les ingrédients seront en place.

Nick Suzuki et Cole Caufield forment un duo extraordinaire. Lorsque Suzuki repère Caufield dans la zone chaude, la lumière rouge scintille souvent derrière le filet.

Et que dire du sens de l’anticipation de Lane Hutson?

Quand il a bloqué, l’autre soir, le tir de Jonathan Marchessault qui avait le but d’assurance sur son bâton dans les dernières secondes de la troisième période, il a passé la rondelle tout de suite à Caufield.

Le pointage est devenu 3 à 3 avec moins de 20 secondes à écouler en temps réglementaire.

En prolongation, Mike Matheson s’est débattu comme un diable dans l’eau bénite pour s’emparer de la rondelle, dans le fond du territoire des Predators, avant de la remettre à Suzuki qui l’a relayée devant le filet à Caufield.

Bingo, c’était la victoire!

Si Matheson veut poursuivre sa carrière à Montréal, comme on peut le supposer, Kent Hughes ne devrait pas avoir de mal à s’entendre avec lui sur une prolongation de contrat.

Que fait donc Slafkovsky?

En attendant, le bon début de saison du Tricolore relègue certains problèmes à l’arrière-plan. L’attaque massive roule sur des roues carrées. Avec tout le talent offensif qui foisonne au sein du club, on se demande comment c’est possible.

Juraj Slafkovsky est visé. Des amateurs et des journalistes se demandent quand St-Louis va remplacer le grand Slaf par Ivan Demidov au sein de la première unité. Demidov est meilleur passeur, mais Slafkovsky prend plus de place devant le filet et dans les coins. Du moins quand il s’en donne la peine.

Patrik Laine n’est pas à sa place dans le quatrième trio, mais est-ce qu’il y a de la place ailleurs pour lui dans la formation?

Mais comme pour les points positifs, il ne faut pas tirer des conclusions trop hâtives. Le Canadien gagne.

Ça cache les défauts.

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