Une équipe de la NBA à Montréal? Pour Luguentz Dort, c’est possible
Wilson Salaun
La NBA n’a pas entamé un processus d’expansion depuis 2004, année où les Bobcats de Charlotte – qui sont devenus les Hornets par la suite – se sont ajoutés en tant que 30e équipe du circuit. Or, la ligue semble désormais ouverte à rouvrir cette voie.
Évidemment, des villes comme Las Vegas et Seattle sont en bonne position pour éventuellement obtenir une concession du circuit Silver.
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Mais comme on le sait, le Canada n’a qu’un club de la NBA pour le moment – les Raptors de Toronto –, et plusieurs se demandent si Montréal ou Vancouver pourraient devenir des destinations de choix pour la ligue.
Si l’on s’en tient aux propos du Québécois Luguentz Dort, qui a remporté il y a un peu plus d’un mois le championnat de la NBA avec le Thunder d’Oklahoma City, Montréal devrait très clairement être dans les petits papiers du commissaire Adam Silver.
«Ça serait très possible, a-t-il affirmé en entrevue. Je pense qu’il y a beaucoup de partisans de basketball [à Montréal].»
«Le monde de Montréal veut plus de divertissement, ça serait vraiment super qu’une équipe s’établisse ici. Ça devrait vraiment être dans les plans de la NBA de voir pour faire une expansion à Montréal.»
Cela dit, l’éventuel groupe d’investisseurs qui souhaiterait amener une franchise de la meilleure ligue de basketball au monde devra avoir les poches profondes. Dans un article publié au milieu du mois de juillet, le Sports Business Journal estimait qu’une expansion coûterait entre 5 et 6 G$ US, sans compter dans ce montant astronomique les dépenses annexes comme la construction d’un aréna.
Au moins, Montréal a déjà un endroit pour accueillir une potentielle équipe avec le Centre Bell.
Pour en revenir à Dort, comment réagirait-il si la potentielle franchise de la métropole le contactait pour obtenir ses services?
«Ça serait vraiment plaisant, a déclaré l’athlète de 26 ans. Je viens d’ici et je représente la ville. Puis si ça arrive un jour et [que le potentiel club de Montréal] m’appelle, c’est certain que je répondrai au téléphone.»
On en est cependant encore loin. Les partisans de basket de Montréal devront donc prendre leur mal en patience...
EN RAFALE
Pense-t-il gagner un jour le titre de meilleur joueur défensif de la NBA? «Je ne cours pas après [les trophées individuels], mais si je me fais reconnaître pour ça, je serai content, a-t-il expliqué. Mais c’est sûr que je veux toujours avoir un impact pour mon équipe afin de gagner le plus de matchs possible.»
«C’est sûr que je vais me mettre dans la meilleure position pour me faire reconnaître. Je suis content que mes homologues et la NBA en général aient été capables de remarquer mes prouesses et de me mettre sur la première équipe défensive.»
Le Thunder peut-il devenir une dynastie? «C’est une possibilité, a lancé Dort. Mais ces analyses-là, on doit les laisser aux médias. Nous, c’est sûr que l’année prochaine, on va être très durs à battre. Si on finit par être une dynastie à la fin, ce serait vraiment bien. Mais il faut prendre ça match par match, saison par saison.»
Quel est le joueur de la NBA le plus difficile à affronter? «Je trouve que je suis capable d’arrêter tout le monde, a affirmé Dort, le sourire aux lèvres. Mais un joueur qui est plus difficile à arrêter, c’est Stephen Curry. Il n’a pas toujours le ballon dans les mains, parfois il fait face à des écrans et il court partout et n’est jamais fatigué.»
A-t-il eu des doutes lors du plus récent parcours éliminatoire du Thunder? «Oui, c’est sûr, ça vient avec le basket, a-t-il avoué. Tu ne sais jamais ce qui va arriver. Mais je croyais vraiment en notre équipe. Je savais que ça n’allait pas être facile, mais je savais aussi que ça allait être difficile de nous battre quatre fois.»
«Je savais qu’on allait être capables de réaliser ce qu’on voulait faire. Mais c’est sûr que, des fois, il y a des petits doutes dans les matchs. Mais il faut toujours rester positif et tout faire pour gagner.»