Une entreprise japonaise tentera de poser un engin non habité sur la Lune

AFP
Une jeune entreprise japonaise va tenter jeudi soir de poser un engin non habité sur la Lune, deux ans après une première tentative qui s'était soldée par un écrasement.
En cas de succès, il s'agirait seulement du troisième alunissage réussi par une entreprise privée et du premier mené par une entreprise non américaine.
L'entreprise ispace a indiqué que l'atterrissage, retransmis en direct sur son site internet, est prévu jeudi à 19h17 GMT (21h17 heure de Paris).
L'alunisseur «Resilience» est «prêt à tenter un atterrissage historique sur la Lune» et «nous sommes confiants dans nos préparatifs», avait déclaré la semaine dernière le PDG d'ispace Takeshi Hakamada.
«Nous avons tiré profit de l'expérience acquise lors de la Mission 1 et du voyage actuel vers la Lune», a-t-il ajouté dans un communiqué.
Jusqu'à présent, seuls les États-Unis, l'Union soviétique de l'époque, la Chine, l'Inde et plus récemment le Japon ont réussi à se poser sur la Lune.
Désormais, des entreprises privées cherchent à offrir des opportunités d'exploration spatiale plus fréquentes et moins coûteuses que celles menées par les divers gouvernements.
L'an dernier, Intuitive Machines, basée à Houston, est devenue la première entreprise privée à réussir un alunissage.
Bien que son engin non habité se soit posé dans une mauvaise position, il a pu effectuer des tests et envoyer des photos.
Puis, en mars cette année, le Blue Ghost de Firefly Aerospace — lancé à bord de la même fusée SpaceX que Resilience — a également réussi son alunissage.
Bien que lancée à bord de la même fusée que Blue Ghost, Resilience a mis plus de temps à rejoindre le satellite naturel de la Terre.
Atterrir sur la Lune est un défi technique majeur, car les engins doivent ralentir lors de la phase de descente à l'aide de propulseurs contrôlés avec une extrême précision.
La deuxième tentative d'Intuitive Machines s'était soldée par un échec en mars: leur engin Athena, censé se poser sur le plateau Mons Mouton — plus proche du pôle Sud lunaire qu'aucune mission précédente — s'est renversé, rendant impossible la recharge de ses batteries solaires.
Parallèlement, une autre start-up japonaise, Space One, tente de devenir la première entreprise privée du pays à mettre un satellite en orbite.
Lors de sa dernière tentative, en décembre, la fusée a bien décollé, mais l'entreprise a dû interrompre la mission après que l'engin a été vu en train de perdre de l'altitude en tournoyant