«Une drôle de coïncidence»: la sécurité rehaussée au cabinet de la mairesse de Saguenay

Le cabinet de Julie Dufour est désormais seulement accessible aux quatre conseillers municipaux qui siègent à l’exécutif afin d’assurer la sécurité de la mairesse de Saguenay.

• À lire aussi: La pression s’accentue sur la mairesse de Saguenay

• À lire aussi: Accusée de manœuvres électorales frauduleuses, la mairesse Julie Dufour verra ses frais juridiques être payés par la Ville de Saguenay

Des conseillers municipaux de Saguenay ont eu une bien mauvaise surprise la semaine dernière lorsque leur carte à puce qui leur permettait d'entrer dans le cabinet de la mairesse a été désactivée. L'accès à son bureau en utilisant une carte d’accès n'est désormais autorisé qu'aux quatre conseillers municipaux.

En tout, 11 des 15 conseillers de Saguenay doivent désormais demander l'autorisation à l'accueil de l'hôtel de ville pour accéder au cabinet de la mairesse.

«Il y en a quelques-uns qui sont arrivés pour entrer et ils n'ont pas pu entrer. Ils les ont fait entrer pareil, mais ils ont dû demander la permission», a raconté le conseiller municipal Jean-Marc Crevier.

La carte d'accès des conseillers qui ne font pas partie de l'exécutif a été désactivée la semaine dernière, sans préavis.

«Une drôle de coïncidence, c'est arrivé au lendemain où l’on a demandé les avis juridiques et tout ça. On nous dit que ce n'est pas bloqué dans le sens que si l’on veut entrer, il faut demander la permission. C'est un peu plate, mais dans le fond, ça me fait rire. Est-ce que c'est une petite tape sur les doigts?» s’est-il questionné.

Mesures de sécurité

Par déclaration écrite, le cabinet de la mairesse stipule que c'est une recommandation qui lui a été transmise afin de «rehausser le niveau de sécurité de l'information, entre autres, pour répondre aux exigences en matière de protection des données personnelles des citoyens et que les contrôles d'accès plus restreints aux locaux font partie des mesures déployées».

«Je ne la comprends pas. En quoi ça peut être insécurisant pour elle qu'on ait une puce pour entrer? Elle devrait nous prendre pour des alliés. On va la défendre si des gens viennent pour l'intimider», a indiqué M. Crevier.

«La mairesse ne craint pas pour sa sécurité physique», a précisé le cabinet, qui dit devoir se conformer aux nouvelles normes établies. Le cabinet ajoute que «par le passé, il n'était pas coutume de donner l'accès aux conseillers qui ne font pas partie de l'exécutif».

«La seule différence avec l'époque de Josée Néron, c'est qu'on n'avait pas la puce électronique. Quand on arrivait pour ouvrir la porte, la réceptionniste pesait de façon automatique sur le bouton et l’on rentrait. On n'avait pas à demander la permission. En quoi est-ce que ça joue avec la sécurité de donner la permission à cinq [personnes] d'entrer comme ils veulent et les 10 autres, tu les bloques? J'ai hâte d'avoir cette explication-là», a souligné le conseiller.

Le cabinet assure qu'une rencontre se tiendra prochainement avec les élus pour les informer des nouvelles mesures en place.