Une deuxième inondation en 10 jours à peine dans le Vieux-Québec
Des commerçants étaient passablement abattus sur la rue Saint-Louis, près du Château Frontenac


Jean-François Racine
Des commerçants étaient passablement abattus sur la rue Saint-Louis par la deuxième corvée de nettoyage en 10 jours en raison de l’eau.
Encore une fois, la crue soudaine a vite rempli le restaurant Bleu Marine et la Galerie Zen, le local voisin.
Vers 16h30, jeudi, alors que la pluie reprenait de plus belle, les marchands tentaient de faire disparaître les traces d’inondation. À l’intérieur, l’eau a atteint un niveau record en très peu de temps.
«C’est la deuxième fois en 10 jours. Nous avons eu de l’eau le 6 juillet, mais cette fois-ci, c’est pire. J’ai dû appeler les pompiers», explique Esther Garneau, de la Galerie Zen.
Pas de répit
En pleine période touristique, la commerçante ne peut s’imaginer devoir fermer son établissement. La saison estivale est courte mais cruciale pour les affaires. Des journées sont évidemment meilleures que d’autres.
«Je ne sais jamais quand un client va se présenter pour acheter une toile à 10 000$. Ça arrive pour vrai et ça aide à payer le loyer pendant l’hiver.»
Aidée côté vadrouille, Mme Garneau se promenait pieds nus, guenille à la main, pendant que les ventilateurs continuaient de dissiper l’humidité. La réouverture de la boutique est prévue vendredi matin.

Juste à côté, la situation n’était guère plus reluisante. Fondé en 2019, le Bleu Marine est installé sur la rue Saint-Louis depuis 2021, non loin du Château Frontenac.
De la vase
«Je peux vous montrer la cuisine. On a eu de la vase. Il faut tout nettoyer. Ça a monté partout. C’est énormément de travail. La terrasse se mettait à couler dans le restaurant. On est chanceux d’avoir une Shop-Vac. Ce n’est jamais arrivé aussi pire que ça», affirme, un peu découragée, la femme d’affaires Claudine Dery.
«C’est un peu extrême. Il y a du mobilier qui s’est déplacé. On a presque terminé la salle à manger», a ajouté Yann Barrette-Bouchard, heureux de l’aide proposée par sa voisine.
Alors que les vacances se poursuivent, les deux restaurateurs priaient le ciel afin de pouvoir accueillir des clients en soirée et honorer convenablement les réservations.
Dehors, la pluie forte tombait toujours vers 17h.