Québec: un deuxième meurtre en trois jours

Une jeune femme de 19 ans a été tuée à son domicile familial de Québec, dans la nuit de mercredi à jeudi. Il s’agit du deuxième meurtre dans la Vieille Capitale en moins de trois jours.

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Le drame s’est produit en début de nuit dans une résidence de la rue Geneviève-Lamarre, dans le quartier Maizerets, dans La Cité-Limoilou.

Appelées à intervenir à cette adresse, les autorités ont découvert deux victimes présentant des marques de violence. Selon nos informations, une arme blanche aurait été utilisée pour attaquer les deux individus qui ont été retrouvés dans le sous-sol de la résidence. 

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) ne confirme toutefois pas ces informations.

«Malheureusement, on a constaté le décès d’une jeune femme de 19 ans. On craint également pour la vie d’un jeune homme de 16 ans», indique Marie-Pier Rivard, porte-parole du SPVQ.

Le lien entre les deux victimes n'a pas été précisé par le corps de police.

Autre scène

À moins de 500 m de là, les policiers sont intervenus sur une autre scène de crime, qui serait reliée au meurtre, au coin de la 26e Rue et de l’avenue Maufils. Une minivan a été retrouvée encastrée dans un immeuble à logements après ce qui semble avoir été une violente collision.

« Les vérifications effectuées dans une résidence de la rue Geneviève-Lamarre proviennent d’informations recueillies à la suite d’une arrestation de conduite avec les capacités affaiblies et de vol de véhicule », confirme Mme Rivard.

C'est l'enquête en lien avec ce dossier qui a conduit les policiers dans la résidence où les deux victimes ont été découvertes. Nos sources indiquent que le véhicule appartenait à l'un des membres de la famille des victimes.

Un jeune homme de 16 ans a été mis en état d'arrestation. Actuellement détenu, il devrait faire face à des accusations de conduite avec les capacités affaiblies et pour vol de véhicule.

Suspects en cavale

Malgré cette arrestation, l'enquête demeure très active, affirment les autorités. D'autres suspects pourraient être en cavale.

Le Module des crimes majeurs du corps de police a pris le dossier en main. Des techniciens de l’Unité d’identification judiciaire se sont rendus sur les lieux pour analyser la scène et mieux comprendre les circonstances entourant l’événement.

Les policiers, avec l'aide de maitres-chiens, étaient visiblement à la recherche d'indices en matinée.

Le SPVQ demande à quiconque aurait des renseignements au sujet de cet homicide de contacter le 911.

«La scène de crime va parler»

En entrevue avec Le Journal, l’analyste et ancien enquêteur au SPVQ, Roger Ferland, se dit «convaincu que la scène de crime va parler».

«On va voir sur la scène de crime si on a un ADN, deux ADN, les gestes qui ont été posés», dit-il.

Même s’il s’agit du sixième homicide cette année à Québec, il n’y voit pas une raison de s’inquiéter puisque la majorité a été élucidée.

«La population donne de l’information. Les patrouilleurs, sincèrement, sont efficaces», affirme-t-il.

Par contre, sans faire de lien avec les événements de cette semaine, il faut se soucier de la tension au sein des groupes criminels et de la prolifération des armes à feu, qui sont des réalités de moins en moins montréalaises, prévient-il.

– Avec la collaboration de Dominique Lelièvre et TVA Nouvelles