Une cycliste perd la vie après une collision avec un camion à Montréal
Zoé Arcand
Une cycliste dans la trentaine a perdu la vie dimanche à la suite d’une collision avec un camion sur l’avenue du Parc, l’artère la plus meurtrière de la métropole selon Vélo Québec.
«C’est terrible de perdre la vie à 31 ans alors qu’on ne fait que se déplacer. Il va toujours y avoir des erreurs humaines, mais il faut mettre en place des systèmes pour qu’elles ne deviennent pas fatales», a déploré Magali Bebronne, directrice des programmes chez Vélo Québec.

Happée par un camion
Une femme de 31 ans a été happée par un camion devant un centre communautaire hassidique situé entre les rues Bernard et Van Horne, a rapporté Meyer Feig, un membre de cette communauté qui a porté secours à la cycliste.

« Elle avait une blessure apparente à la tête, ne respirait pas et n’avait pas de pouls », se souvient-il, assurant que des manœuvres de réanimation cardiorespiratoire ont été effectuées en attendant l’arrivée des autorités.
Une fois sur place, les premiers répondants ont pris le relais. Malheureusement, le décès de la cycliste a été constaté une fois à l’hôpital, a confirmé le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal Julien Lévesque.
Pas de casque
« Il y a de plus en plus d’infrastructure pour les cyclistes, il faut qu’ils les utilisent », a insisté M. Feig en affirmant que la victime ne portait pas de casque. Le Service de police de la Ville de Montréal n’a pas pu confirmer cette information.
Mme Bebronne croit toutefois que porter un casque « n’aurait pas changé grand-chose » pour la défunte puisque c’est un camion qui l’a percuté et que les véhicules circulent rapidement sur l’avenue du Parc.
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Elle souligne d’ailleurs que pour passer du Mile-End à Parc-Extension, un cycliste n’a pas d’autre choix que d’emprunter cette artère où la circulation est rapide et dense.
« Il y a des commerces sur cette rue-là et des résidences, souligne-t-elle. Certaines personnes ont besoin de s’y déplacer ».
Cimetière à cyclistes
Selon Mme Brebonne, l’avenue du Parc serait « probablement l’avenue la plus meurtrière » de tout Montréal. Elle souligne la présence de « trois vélos blancs et trois souliers blancs sur moins de 3 kilomètres » sur cette avenue achalandée.

Ces installations symboliques rappellent des décès de cyclistes et de piétons survenus au cours d’années.
Pas plus tard qu’en novembre dernier, Yaakov Austerlitz, un enfant de 11 ans avait perdu la vie au coin de Bernard et de Parc. Il avait été frappé par un camion de livraison d’épicerie alors qu’il allait s’acheter une boite à lunch.
Lors de collision entre des « usagers de vulnérables de la route » et des automobilistes, la responsabilité est partagée à 50% avec les automobilistes, a rapporté la porte-parole de Vélo Québec, disant se baser sur des chiffres des autorités.
Le conducteur du véhicule, âgé de 49 ans, sera bientôt rencontré par les enquêteurs du SPVM.