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L'article provient de TVA Nouvelles

Une courte exposition à la pollution atmosphérique suffit pour provoquer des symptômes

La fumée des incendies de forêt de l'ouest canadien affecte la qualité de l'air au Québec.
La fumée des incendies de forêt de l'ouest canadien affecte la qualité de l'air au Québec. Photo Pierre-Paul Poulin
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Marianne Lafleur

2025-07-28T21:15:03Z
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Aucun Québécois n’est à l’abri des effets immédiats de la pollution de l’air sur sa santé pendant que les épisodes de chaleurs sont appelés à s’intensifier dans les prochaines années.

«Une personne très asthmatique pourrait ressentir des symptômes en quelques minutes, puis des gens, qui, après une heure et demie à l’extérieur, pourraient aussi sentir la gorge qui pique et rencontrer des difficultés respiratoires. C’est très variable», affirme la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, médecin de famille et experte en santé environnementale.

L’âge, le profil de santé et le temps d’exposition peuvent influencer l’apparition de symptômes, mais personne n’est à l’abri, estime-t-elle.

La fin de semaine dernière, Montréal et Québec figuraient parmi les pires villes au monde en matière de qualité de l’air, dû au smog causé par les feux de forêt des Prairies.

«Avec le réchauffement planétaire, c’est sûr qu’il y a le potentiel à ce que les événements de chaleurs deviennent plus importants, plus chaud, indique Environnement Canada. C’est-à-dire que les températures augmentent de façon ponctuelle.»

Effets à long terme

Selon la Dre Pétrin-Desrosiers, la pollution atmosphérique est associée à des enjeux de santé sur à peu près tous les organes du corps. 

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«On peut penser à certains types de cancers, certaines maladies cardiovasculaires, des démences prématurées, des problèmes de reins et des problèmes hormonaux», énumère-t-elle.

L’effet cumulé de plusieurs courtes expositions à long terme demeure toutefois mal documenté. 

«On ne sait pas encore ce que ça fait, par exemple, de vivre chaque été un total de 5-6 jours de très mauvaise qualité de l’air sur toute une vie» souligne la spécialiste.

La Dre Claudel Pétrin-Desrosiers est présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement.
La Dre Claudel Pétrin-Desrosiers est présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement. Photo fournie par CLAUDEL PÉTRIN-DESROSIERS

Chaque geste compte

La Dre Pétrin-Desrosiers conseille de limiter ce qui pourrait aggraver la pollution telle que l’utilisation de la voiture, les feux de camp et les barbecues. 

«Je pense que tout le monde peut prendre des décisions de façon intelligente par rapport à ça.»

Enfin, elle invite les gouvernements à lutter contre les changements climatiques. 

«C’est directement associé aux feux de forêt, aux vagues de chaleur, ce n’est pas inattendu comme conséquences», argue-t-elle.

Comment se protéger?

– En période de smog, la meilleure protection est d’éviter de passer du temps à l’extérieur, prévient l’experte. Si les déplacements sont inévitables, seul le port du masque de type N95 peut offrir une protection adéquate.

– À la maison, elle recommande de garder les fenêtres fermées et de ne pas faire fonctionner les échangeurs d’air qui pourraient faire entrer la pollution extérieure.

– Certains climatiseurs et thermopompes, équipées de filtres efficaces, peuvent aider à garder une bonne température. 

«On peut aussi avoir littéralement un filtre à air, mais il faut faire attention que la température n’augmente pas trop. Lorsqu’il fait plus de 26-27 degrés, c’est là qu’on voit des complications de la chaleur», explique Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, spécialiste de l’effet de l’environnement sur la santé.

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