Une cellule pour accélérer le développement immobilier à Saguenay
Jean Houle
La réputation de la Ville de Saguenay auprès des promoteurs immobiliers n'était pas très reluisante depuis plusieurs années, ce qui a poussé la municipalité à créer une cellule de développement immobilier.
Retards dans le traitement des demandes de projet, refus sans justifications, règlementation complexe, les sources de frustrations étaient nombreuses pour les entrepreneurs.
La Ville pense avoir réglé le problème avec la création d'une cellule de développement immobilier. La création de cette structure découle des observations et recommandations d'un groupe de promoteurs.
«Le pire, c'était de recevoir une lettre, et l’on apprenait seulement à la fin de la lecture que le projet était refusé, a dit Jean-François Abraham, des Immeubles Abraham. On ne comprenait parfois même pas pourquoi.»
«La ville répondait non, mais là, on leur demandait si l’on pouvait faire quelque chose pour retravailler», a ajouté Charles-André Perron, des Immeubles Perron.
Le modèle de la cellule de développement immobilier est calqué sur celui de la ville de Lévis. Cette structure, appelée CDI, relèvera conjointement de la Ville et de Promotion Saguenay. Un budget de 600 000 $ pour les trois prochaines années, un coordonnateur, un chargé de projet et, éventuellement, un troisième employé ont été alloués au projet. Le point de contact devrait accélérer le processus et la communication.
«C'est pour être mieux efficace, pour accélérer les projets, pour sauver du temps, de l'argent et de l'énergie», a précisé la directrice générale de Promotion Saguenay, Priscilla Nemey.
Les promoteurs sont convaincus que la cellule prouvera rapidement son efficacité.
«La Ville n'est pas toujours au courant de la réalité des promoteurs», a noté Charles-André Perron.
«Là, le dossier va obligatoirement être regardé et dans un délai précis», a ajouté Jean-François Abraham.
Le nouveau guichet sera accessible à compter de septembre prochain.
«Ils voulaient d'abord le lancer en novembre, mais on leur a dit que non, en septembre, parce qu'on a tous des projets et il faut que ça commence!» a conclu Marc St-Gelais, des Immeubles MCJR.