Une caserne privée de ses haltères à Trois-Rivières: «Je n’ai jamais vu ça», dit un pompier
Agence QMI
La décision de la Ville de Trois-Rivières de confisquer du matériel d’entraînement dans une caserne fait vivement réagir.
Le Nouvelliste rapportait jeudi que cette «saisie» avait eu lieu la semaine dernière à la suite d’un avertissement de la Direction de la sécurité incendie et de la sécurité civile municipale.
La Ville de Trois-Rivières indique cependant que c’est seulement en raison de sécurité au travail que ces équipements ont été retirés et que les pompiers peuvent s’entraîner dans un centre de sport à proximité pendant les heures de travail s’ils planifient leur visite.
Selon le président du Conseil provincial du secteur incendie du syndicat des pompiers et pompières du Québec, Alain Caron, il est tout à fait à propos pour les pompiers de s’adonner à des activités de conditionnement physique lors de leurs heures de travail.
«J’irais même jusqu’à vous dire que dans certaines municipalités qu’on représente [...] il y a même des états-majors qui s’entraînent avec les pompiers dans les casernes», mentionne-t-il, en entrevue avec Mario Dumont.
Dans certaines villes, des salles de sport sont aménagées à même les casernes.
«Je suis pompier à la Ville de Sherbrooke et dans nos six casernes, il y a des salles de conditionnement physique qui sont installées, ajoute-t-il. Les équipements sont achetés de façon conjointe entre le syndicat et la direction du service incendie. On est très bien équipés.»
C’est pourquoi cette situation à Trois-Rivières l’étonne au plus haut point.
«Ça fait longtemps que je suis dans le milieu syndical et je peux vous assurer que je n’ai jamais vu ça, soutient-il. Je n’ai jamais vu une Ville prendre la décision de retirer les équipements.»
«C’est plus le contraire, ajoute-t-il. Les Villes tentent de se rapprocher des pompiers pour s’assurer d’avoir une entente commune pour faire en sorte que les pompiers restent en forme.»
Selon lui, le succès des interventions des pompiers passe en partie par le maintien d’une bonne condition physique.
«Si on veut éviter que des combattants se blessent, la prévention passe par l’utilisation des équipements dans nos casernes», dit-il.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus