«Gorgée»: une biographie sur les traces de «la légende» Bob Bissonnette

Elisa Cloutier
Bon vivant, batailleur sur la glace, rassembleur au vestiaire et charismatique sur scène : la trop courte vie de la «légende» Bob Bissonnette est racontée dans le nouvel ouvrage «Gorgée», qui dresse le parcours fort chargé d’un «guerrier» parti trop tôt.
Écrit par le journaliste sportif au quotidien «Le Droit» d’Ottawa-Gatineau Marc Brassard, ce livre qui paraîtra le 18 août prochain a pour but de «faire vivre la mémoire de Bob», décédé à l’âge de 35 ans.
- À lire aussi: CH: Jordan Harris brise le silence et dévoile son plan
- À lire aussi: Kirill Kaprizov aurait une entente en Russie
Près de cinq ans après sa mort tragique, survenue le 4 septembre 2016, lorsque l’hélicoptère dans lequel il prenait place s’est écrasé au Nouveau-Brunswick, Bob Bissonnette continue «d’inspirer des gens», soutient l’auteur.
Bob Bissonnette en septembre 2016 avec, à sa droite, le pilote Frédérick Décoste et, derrière, le président des Capitales de Québec, Michel Laplante. Il s’agit d’une des dernières photos de lui publiées sur ses réseaux sociaux, peu de temps avant son décès et celui du pilote.
Pour écrire «Gorgée», il a réalisé une cinquantaine d’entrevues avec des proches, d’anciens coéquipiers et d’anciens membres de son groupe de musique.
José Luis Roberto
De sa naissance au Venezuela, en 1981, où il a été baptisé José Luis Roberto Bissonnette, à son enfance à jouer au hockey dans les rues de Québec, en passant par ses années dans la Ligue de hockey junior majeur (LHJMQ), puis à ses spectacles arrosés sur plusieurs scènes du Québec, la vie de Bob aurait de quoi en essouffler plus d’un, affirme son frère, Patrick Bissonnette, en riant.
Mais, c’est de cette façon qu’il souhaitait la vivre, poursuit son frangin, de trois ans et demi son aîné.
Le livre retrace notamment plusieurs étapes de son enfance ; on y apprend qu’il a apprivoisé la musique en jouant d’abord du violon, dès l’âge de 3 ans.
«La plus belle journée de ma vie»
«Lorsqu’on dit que “c’est la plus belle journée de toute ma vie”, lui, c’était ça à toutes les heures. Il n’arrêtait pas, c’était une machine. Même que je ne sais pas comment il faisait. Des fois, il me racontait une journée et je lui demandais s’il avait fait ça en un an!» lance-t-il en entrevue.
Son frère affirme également être heureux que le côté «très friendly» de Bob soit largement exposé dans le livre.
«Quand tu faisais partie de son équipe, tu étais sous son aile. Il était un vrai capitaine», dit-il.
Jean-Thomas Boulianne, Bob Bissonnette et Frédéric Simard pendant le tournage du vidéoclip «Université», en 2014.
Au fil des années, alors qu’il était appelé à couvrir ses matchs de hockey, le journaliste sportif est devenu son ami. «C’était une machine à citations, il faisait partie des joueurs les plus colorés», raconte-t-il.
M. Brassard affirme que pour Roberto, il n’y avait aucune limite. Une affirmation partagée par son frère. «Il avait toujours ce désir de sortir de la boîte, d’oser et d’aller plus loin», dit-il.
Par ailleurs, Patrick Bissonnette est actuellement à finaliser l’un des nombreux projets que Bob a malheureusement laissés en plan à la suite de son décès, soit la réalisation d’un album symphonique, avec ses chansons. Sa sortie est prévue l’automne prochain.
D’autres initiatives mettant en vedette «la légende» sont aussi dans les cartons, précise son frère, âgé de 43 ans. «Les gens me disaient qu’après six mois, l’engouement devrait arrêter, mais là, ça fait cinq ans et c’est encore plus gros que ce que les gens peuvent imaginer», dit-il.
-En plus d’avoir coûté la vie à Bob Bissonnette, l’accident d’hélicoptère, survenu dans une rivière de Flatlands, au Nouveau-Brunswick, a aussi causé la mort du pilote, Frédérick Décoste. Le seul survivant est Michel Laplante, président des Capitales de Québec. Selon le Bureau de la sécurité des transports du Canada, la vitesse et le vol à basse altitude sont en cause.