Une belle chorale pour accompagner le vétéran Paul Piché, qui a lancé la 16e édition du Festif! de Baie-Saint-Paul
Yves Leclerc, Agence QMI
BAIE-SAINT-PAUL – Avec une guitare acoustique, sa voix et ses grandes chansons, Paul Piché a créé quelque chose de très beau hier, en fin d’après-midi, pour la première journée de la 16e édition du Festif!
Les festivaliers, nombreux, sous une petite pluie, au parc de la Virevolte, ont aussi beaucoup contribué. Le vétéran était accompagné par une grosse chorale, celle de public, qui a chanté avec énormément de conviction.
«Vous allez entendre les chansons comme je les ai écrites, comme je les ai présentées à mes musiciens», a-t-il indiqué, veste d’automne sur les épaules.
Il a lancé les premières notes de «J’appelle», et sans qu’il le demande, le public s’est mis à chanter les paroles de ce succès de l’opus Sur le chemin des incendies.
«Mes musiciens auraient été impressionnés», a-t-il fait savoir avant de quitter sa chaise pour continuer sa prestation debout avec le classique «Y’a pas grand-chose dans le ciel à soir».
«On va s’en débarrasser tout de suite, de celle-là. C’est une chanson qu’il faut que je fasse. Elle sort le méchant», a-t-il déclaré.
Ça chante, ça frappe des mains et ça danse sur la surface gazonnée.
«Il y avait du méchant à sortir», a-t-il fait remarquer.
Il a poursuivi avec «Un château de sable», «Car je t’aime» et «Réjean pesant».
«J’ai beaucoup de chansons avec deux accords. J’ai déjà pensé partir un groupe qui se serait appelé Les deux accords», a-t-il mentionné, sourire en coin.
On a eu droit à une belle communion entre en artiste et le public. C'était cool et fort agréable.
Tout juste avant l’arrivée de Paul Piché sur scène, la jeune auteure, compositrice et interprète Anaïs Constantin a lancé l’édition 2025 du Festif! de Baie-Saint-Paul.
«C’est sick», a-t-elle lancé, certainement surprise par le grand nombre de festivaliers massés devant la scène Loto-Québec pour sa prestation.
Le site convivial était rempli pour ce programme double. Une artiste émergente et un vétéran. L’équilibre parfait entre deux générations.
Vilain Pingouin
En début de soirée, au Garage du curé, la formation québécoise Zouz, a livré une solide prestation de rock bruitiste en français.
« Ce n’est pas de la fucking pluie qui va nous empêcher d’avoir du fun à soir », a lancé le bassiste Étienne Dupré, entre deux puissantes salves électriques. Une formation à surveiller.
Vilain Pingouin devait donner une prestation surprise, sur une plateforme, sur la rue, mais ils se sont retrouvés sur la scène de la MicroBrasserie Charlevoix pour remplacer la formation américaine Red Baraat.
Le site s’est rempli rapidement et le public a chanté, à pleins poumons, les François, P’tite vie, p’tite misère, Salut Salaud, Les belles années, Sous la pluie, Marche seul et Le train, offerte en fin de prestation. Les paroles, les gens les connaissaient. Comme ces chansons qui ne semblent pas vouloir vieillir.
Main droite dans la poche de son veston, épaisse barbe grise et vapotant entre certaines chansons, Rudy Caya n’a pas fait dans le politiquement correct.
« Il y a un groupe qui a annulé et c’est pourquoi nous sommes sur cette scène. En plus, ce sont des Américains. Qu’ils mangent de la marde... », a-t-il fait savoir.
Il en a ajouté une petite couche avant de présenter la nouvelle chanson Eh Oh!, faisant savoir, en des termes peu polis, qu’il n’aimait pas Donald Trump.
« Ce n’est pas juste une chanson anti-Trump, c’est une chanson antifasciste », a-t-il laissé tomber.
Avant Dieppe, il a dédié ce titre à toutes les victimes de la guerre, ajoutant le nombre grandissant de guerres qui se déroulent en ce moment.