Une balade à vélo qui vire au cauchemar
Catherine Boucher | TVA Nouvelles
Un cycliste dans la cinquantaine et sa conjointe ont eu toute une frousse dimanche dernier pendant leur balade sur la piste cyclable de Rio Tinto dans le secteur de Laterrière, à Saguenay, lorsqu’un policier a braqué une arme en leur direction.
Le couple s'est en fait retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.
Au même endroit où les deux cyclistes se trouvaient, des policiers étaient à la recherche d’un homme désorganisé ayant commis une série d’infractions.

«Je pensais que c'était un gars de la sécurité de Rio Tinto qui se promenait là. Mais je vois que sa main droite ne bouge pas et je me rends compte que c'est une police. J'ai freiné avec mon vélo et en freinant ça a fait un petit son», a raconté le quinquagénaire.
«Le policier s'est détourné et m'a pointé le fusil directement dans le visage! Je me suis levé les mains dans les airs j'ai dit “wô, non!” Il a rebaissé son fusil et il m'a demandé si j'avais vu un homme partir à la course. J’ai répondu [que] non.»
Le policier leur a donc demandé de faire demi-tour.On est reparti en catastrophe assez rapidement», a dit le cycliste.
Des questions persistent
Le cycliste aurait apprécié davantage d’explications de la part du policier et a déploré la manière dont les événements se sont déroulés.
«Il ne s'est pas excusé rien. C'est ce bout-là que j'ai un petit peu de misère. Qu'il fasse une petite approche, me dire qu'il s'excuse, qu'il y a une personne en fuite, quelque chose comme ça», a-t-il expliqué.
Encore marqué par l'événement, le quinquagénaire ne compte pas retourner sur cette piste cyclable avant un bon moment.
«J'ai la chair de poule. Quand j'y pense, ça me fait de quoi. C'est une fraction de seconde pour ma vie. La question qu'on se pose, est-ce qu'ils ont le droit de se promener avec un fusil dans les mains comme ça?», s’est-il demandé.

Le Service de police de Saguenay a préféré ne pas commenter la situation, mais précise que si un policier sort son arme de service, c'est qu'il craint pour sa sécurité ou celle d'autrui.
Quant au fugitif, les policiers sont toujours à sa recherche.