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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Une arme extrêmement létale utilisée dans l’école au Texas

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AFP

2022-05-25T21:24:14Z
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Le terrible bilan du massacre commis dans une école primaire du Texas est largement lié au fait que le tireur, Salvador Ramos, était équipé d’une variante civile d’un fusil d’assaut militaire conçu pour faire le plus de victimes possible en un temps record.  

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Connu aux États-Unis sous le nom d’«AR-15», il s’agit d’un fusil semi-automatique décliné dans de multiples versions. Sa désignation militaire est «M16», qui peut lui être déchargé en mode automatique. 

Mardi à Uvalde, Salvador Ramos est parvenu à tuer 19 écoliers et deux enseignants, alors même que la police était sur place.

Mais, avant lui, les AR-15, en vente libre, avaient déjà tristement prouvé leur efficacité dans la litanie des fusillades qui endeuillent l’Amérique.

«Il n’existe pas de différence importante entre (ces fusils) et des armes militaires», souligne le Violence Policy Center, un centre d’études spécialisé. 

Que ce soit à l’occasion de la tuerie perpétrée en juillet 2012 dans un cinéma du Colorado (82 victimes, dont 12 morts), le carnage cinq mois plus tard dans une école primaire du Connecticut (26 morts, dont 20 enfants) ou l’attentat jihadiste en décembre 2015 à San Bernardino en Californie (36 personnes fauchées dont 14 décédées), on retrouve ces fusils légers, dotés de chargeurs à grande capacité (jusqu’à 30 balles, voire davantage).

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Un tireur, plus de 500 victimes

Le 1er octobre 2017, le sexagénaire qui a ouvert le feu du 32e étage de son hôtel à Las Vegas, faisant 58 morts et près de 500 blessés dans la foule d’un concert country, avait plusieurs de ces fusils.

Un mois plus tard, l’homme qui a tué 25 personnes dans une église au Texas, en plein office religieux, avait également un AR-15. 

Tout comme Nikolas Cruz, le jeune qui a semé la mort au lycée de Parkland en Floride le jour de la Saint-Valentin 2018. 

Dans ce même État en 2016, dans un club gay d’Orlando, plus de cent victimes sont tombées sous les balles d’un seul assaillant doté d’un tel fusil d’assaut : 49 ont succombé. Chez les 53 survivants, on a constaté des blessures souvent très graves, étant donné l’extrême vélocité des projectiles et leur capacité à détruire les tissus. 

«Ces armes sont utilisées pour commettre des actes effroyables. On les appelle des parfaites machines à tuer. Elles propulsent à une vitesse sidérante des balles qui traversent les corps et causent d’horribles carnages», avait alors déclaré Joe Biden, vice-président de Barack Obama. 

En 1994, le Congrès américain avait adopté une loi bannissant durant 10 ans les fusils d’assaut et certains chargeurs à grande capacité. Cette prohibition a expiré en 2004 et, depuis, n’a jamais été remise en vigueur malgré de multiples tentatives. L’idée d’un revirement législatif sur la question s’est évanouie.

De fait, le marché de ces fusils extrêmement dangereux se porte bien, les fabricants les présentant comme des objets de chasse, sport et loisir, ou encore comme la meilleure réponse au besoin d’autodéfense des Américains.

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